Université d’été du Parti radical : Borloo veut un parti à « l’avant-garde » du débat politique

Le numéro deux du gouvernement Jean-Louis Borloo a affiché dimanche son ambition de placer le Parti radical à "l’avant-garde" du débat politique en France et au delà des frontières, tout en promettant "loyauté" à la majorité présidentielle.

Son "rôle", c’est d’"ouvrir le débat au reste du monde", car "ce qui se passe à Kinshasa ou à Fontainebleau c’est le même combat", a-t-il déclaré, en clôturant l’université d’été de Montélimar, qu’il avait voulue très internationale.

Ses homologues sénégalais et congolais, Djibo Leity Ka et José Endundo, l’économiste américain Jeremy Rifkin, l’ambassadeur d’Afghanistan en France Assan Omer, et le conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino, conviés à cette réunion "valoisienne", ont participé samedi à une table ronde pour "penser le XXIème siècle".

Souhaitant que le plus vieux parti de France, à la tête duquel il a succédé à André Rossinot, maire de Nancy, en novembre dernier, redevienne celui "de l’accompagnement des grandes réflexions sociales, politiques et économiques", M. Borloo a invité les militants à "animer" le débat, "pour arriver dans dix huit mois au nouveau manifeste radical".

Ce débat "n’a fait que commencer et en même temps il y a urgence", a-t-il déclaré devant plus d’un millier d’élus et de militants".

"J’ai besoin que là où vous êtes, dans vos syndicats, vos entreprises, vos commerces, vos écoles (…) vos villes, départements, régions, vous soyez porteurs de ce débat, de ces choix absolument cruciaux", a-t-il poursuivi.

"Nous sommes probablement le premier pays industriel qui peut démontrer que le développement durable est possible", a ajouté le ministre de l’Ecologie, rendant hommage au "président de la République française, qui a été le premier au monde à avoir créé ce ministère du futur".

Et d’ajouter que le Parti radical "est fier de sa loyauté à la majorité présidentielle (…): il accompagnera la révolution industrielle". "C’est le parti de la justice sociale (…) aujourd’hui nous sommes dans ce rôle d’humanisme et d’universalisme".

La "mission historique" du Parti radical "c’est pas d’exercer le pouvoir forcément (…) c’est d’être à l’avant-garde des grandes évolutions (…) Il doit être ce pont, cette main tendue, ce nouveau regard", a ajouté M. Borloo.

"Le vrai coeur battant du centre est ici au Parti radical", avait lancé un peu plus tôt à la tribune Thierry Cornillet, revenu au bercail radical après une incursion au MoDem.

"Nombre d’élus (…), orphelins de l’UDF vont nous rejoindre", a assuré l’eurodéputé, avant de plaider pour un "centre fort, modéré et républicain".

Au nom de l’UMP, le grand partenaire au sein de la majorité, son porte-parole Dominique Paillé a déclaré: "nous comptons sur les radicaux pour défendre les valeurs de la laicité, la solidarité, et le développement durable, une idée que nous devons aussi porter à l’UMP"

Le Parti radical "n’est pas qu’un parti associé mais un moteur, un promoteur d’idées", a ajouté M. Paillé, lui aussi issu des rangs de l’UDF.

Le secrétaire d’Etat à l’Outremer, Yves Jego, venu en "ami", a plaidé pour un "nouveau contrat social" face à une gauche "prise en tenaille entre le néo-révolutionnaire (Olivier Besancenot) et l’archéo-marxiste de mai 1968 de retour (Daniel Cohn Bendit)".

© 2008 AFP

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