Le nouveau statut de Pécresse

La ministre de l’Enseignement supérieur, qui sera tête de liste aux régionales en Ile-de-France, devient l’une des figures de la droite.

En 2004, Nicolas Sarkozy avait songé à mener cette bataille-là, puis Jean-François Copé avait pris la tête du combat. C’est dire si la responsabilité de conduire la droite aux régionales en Ile-de-France sied aux ambitieux. Pas loin de 7 millions d’électeurs à séduire : le défi compte dans une carrière politique. En 2010, il sera relevé par Valérie Pécresse, sortie gagnante de la primaire UMP en mars. La dernière vague du baromètre BVA-Orange-France Inter-L’Express (dont l’ensemble des résultats peut être consulté sur Lexpress.fr) confirme que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche franchit ainsi un nouveau palier. En quatre semaines, elle progresse de 10 points chez les sympathisants de droite qui souhaitent qu’elle ait « davantage d’influence » (ils sont 50 %, contre 23 % en septembre 2007) et talonne désormais Jean-François Copé, Xavier Bertrand et autres Rachida Dati. Sa cote décolle aussi auprès de l’ensemble des sondés, passant de 14 % à 31 % en l’espace de dix-huit mois.

« Je ne me compare à personne » : Valérie Pécresse trace son sillon sans s’occuper de ses petits camarades de parti et en restant « monoséquentielle » – un zeste de jargon chez cette énarque, pour signifier qu’elle entend franchir les haies les unes après les autres. Sur ses derniers mois mouvementés passés au ministère, elle escompte bâtir l’image d’une responsable prête à « aller au charbon sur une réforme dure ». Elle n’a pas réussi à modifier le statut des enseignants-chercheurs autant qu’elle le voulait ; elle aura, au moins, réussi à changer fortement le sien.

source : L’express

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