41 % des habitants redoutent le chômage

Les Seine-et-Marnais craignent plus de perdre leur emploi que d’être victimes d’une agression. C’est le principal enseignement d’une enquête réalisée par la région.

Peur de perdre son emploi, de sombrer dans la spirale infernale menant à la pauvreté. Le chômage est devenu la préoccupation première de 41 % des Seine-et-Marnais. Un chiffre qui est le même que pour la moyenne des Franciliens. Mais une donnée qui devance de beaucoup le sentiment d’insécurité, principale inquiétude pour seulement 15,6 % des habitants du département.

C’est le résultat d’une enquête menée en 2009 par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) pour le compte du conseil régional. La région finance depuis 2001 des études évaluant le sentiment d’insécurité et les agressions dont les Franciliens sont victimes. Des sondages menés tous les deux ans auprès de 10 500 ménages.

Le chômage, première préoccupation. Le constat est vrai depuis 2003. Alors que, en 2001, 39 % des Seine-et-Marnais redoutaient d’être agressés, la peur du chômage et de la pauvreté est désormais plus forte. Loin devant la crainte de la pollution et du sida. ’enquête souligne pourtant que les agressions sont de plus en plus nombreuses : soit une « hausse de 25 % entre 2000 et 2008 ». « On constate donc une relative indépendance entre la préoccupation sécurité et l’exposition aux victimations », analyse l’IAU.

Un sondé sur deux a peur d’être agressé. 49,7 % des Seine-et-Marnais reconnaissent tout de même avoir peur, au moins de temps en temps, d’être agressés. Le département arrive en troisième position derrière la Seine-Saint-Denis et le Val-d’Oise. Principales sources d’angoisse : prendre les transports, surtout le RER, et marcher seul le soir dans son quartier. Problèmes de drogue, vandalisme, rassemblement de jeunes, les sondés « sont toutefois de moins en moins nombreux à déclarer ce type de nuisances dans leur quartier ». A noter que les Seine-et-Marnais sont deux fois plus sujets à avoir peur chez eux que les Parisiens ou les habitants des Hauts-de-Seine.

La vidéosurveillance jugée rassurante. Deux Franciliens sur trois jugent rassurante la surveillance vidéo dans les transports. Et la proportion augmente avec l’âge, puisque 76,8 % des plus de 75 ans se sentent en sécurité grâce aux caméras contre 52 % pour les 20-24 ans.

Stéphanie Auguy

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