Borloo prêt à occuper tout le centre

Jean-Louis Borloo jette mardi à l’occasion des journées parlementaires centristes les fondations de son nouveau parti, l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui entend occuper le centre de l’échiquier politique.

Divisés depuis l’éclatement de l’UDF, les centristes (hors MoDem) et les radicaux ont décidé de franchir le pas et de s’unir avec des indépendants et des divers droite pour mieux peser dans la vie politique française face aux deux blocs de gauche et de droite.

Après l’échec de l’Ares, confédération des centres avortée avant la présidentielle, les initiateurs du nouveau mouvement espèrent cette fois réussir leur greffe dans le paysage politique français, en tout cas avant les municipales et européennes de 2014, leurs premiers objectifs électoraux.

Grand artisan de ce rassemblement, Jean-Louis Borloo doit en présenter mardi en fin de journée les grandes lignes, en clôture de la première réunion symbolique à Paris depuis la fin de l’UDF des parlementaires des deux groupes centristes, radicaux et divers-droite du Sénat (30 sénateurs) et de l’Assemblée nationale (29 députés).

Dans son pacte fondateur, l’UDI affirme vouloir réunir « les indépendants, les familles centristes, les divers-droite et les tenants d’une écologie responsable » dans une formation politique « indépendante », « positionnée au centre droit » et partageant neuf priorités et des valeurs communes.

Parmi ces priorités figurent la « refonte d’une Europe plus intégrée », un allégement massif des charges sociales des entreprises, un « Etat plus économe », une « décentralisation maîtrisée », une « réelle maîtrise des comptes publics », une « révolution éducative » favorisant « l’apprentissage » et « l’alternance » ou encore « la défense d’une écologie responsable porteuse d’emplois durables ».

Ces valeurs sont notamment le « respect de l’autre, l’écoute, le dialogue et la tolérance » mais aussi la « responsabilité » individuelle et le « mérite » ou la lutte contre « les lignes Maginot dans la société et les territoires », sorte de contre-point au discours de campagne de Nicolas Sarkozy faisant l’éloge des frontières.

Une philosophie que le nouveau parti entend inscrire également dans son organisation qui se veut « démocratique » et « interactive ».

Parti de plein exercice, l’UDI accueillera personnes physiques et morales (partis, clubs, associations) avec une possibilité d’une double appartenance (à plusieurs partis, ndlr) et fonctionnera sous le principe: une personne égale une voix. Les adhérents seront pleinement associés aux débats via internet.

Jusqu’au premier congrès statutaire prévu à la fin du printemps 2013, une organisation provisoire sera mise en place sous la présidence de Jean-Louis Borloo. Le parti devrait compter huit vice-présidents dont le sénateur Jean Arthuis chargé du dossier européen et le député-maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, qui a la mission de bâtir un projet global dans les six mois.

Le député Jean-Christophe Lagarde et le secrétaire général du Parti radical Laurent Hénart assumeront le secrétariat général, la mission de porte-parole étant confiée aux députés NC, Philippe Vigier et Maurice Leroy.

Parmi les autres personnalités, le patron du NC Hervé Morin présidera le Conseil national du parti, l’ex-ministre Rama Yade, la commission d’investiture et le député Yves Jego sera chargé de la mise en place d’un « Shadow cabinet » (contre-gouvernement)

Le MoDem sera également représenté par Eric Azière, nommé directeur général, le sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe et par l’ancien poulain de François Bayrou, Alain Dolium, nommé « délégué national démocratie et nouvelles technologies ».

La première réunion publique de l’UDI est prévue le 21 octobre àla Mutualitéà Paris après l’installation début octobre des fédérations départementales du parti.

Source : Le parisien

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