Borloo prêt à occuper tout le centre

Jean-Louis Borloo jette mardi à l’occasion des journées parlementaires centristes les fondations de son nouveau parti, l’Union des démocrates et indépendants (UDI), qui entend occuper le centre de l’échiquier politique.

Divisés depuis l’éclatement de l’UDF, les centristes (hors MoDem) et les radicaux ont décidé de franchir le pas et de s’unir avec des indépendants et des divers droite pour mieux peser dans la vie politique française face aux deux blocs de gauche et de droite.

Après l’échec de l’Ares, confédération des centres avortée avant la présidentielle, les initiateurs du nouveau mouvement espèrent cette fois réussir leur greffe dans le paysage politique français, en tout cas avant les municipales et européennes de 2014, leurs premiers objectifs électoraux.

Grand artisan de ce rassemblement, Jean-Louis Borloo doit en présenter mardi en fin de journée les grandes lignes, en clôture de la première réunion symbolique à Paris depuis la fin de l’UDF des parlementaires des deux groupes centristes, radicaux et divers-droite du Sénat (30 sénateurs) et de l’Assemblée nationale (29 députés).

Dans son pacte fondateur, l’UDI affirme vouloir réunir « les indépendants, les familles centristes, les divers-droite et les tenants d’une écologie responsable » dans une formation politique « indépendante », « positionnée au centre droit » et partageant neuf priorités et des valeurs communes.

Parmi ces priorités figurent la « refonte d’une Europe plus intégrée », un allégement massif des charges sociales des entreprises, un « Etat plus économe », une « décentralisation maîtrisée », une « réelle maîtrise des comptes publics », une « révolution éducative » favorisant « l’apprentissage » et « l’alternance » ou encore « la défense d’une écologie responsable porteuse d’emplois durables ».

Ces valeurs sont notamment le « respect de l’autre, l’écoute, le dialogue et la tolérance » mais aussi la « responsabilité » individuelle et le « mérite » ou la lutte contre « les lignes Maginot dans la société et les territoires », sorte de contre-point au discours de campagne de Nicolas Sarkozy faisant l’éloge des frontières.

Une philosophie que le nouveau parti entend inscrire également dans son organisation qui se veut « démocratique » et « interactive ».

Parti de plein exercice, l’UDI accueillera personnes physiques et morales (partis, clubs, associations) avec une possibilité d’une double appartenance (à plusieurs partis, ndlr) et fonctionnera sous le principe: une personne égale une voix. Les adhérents seront pleinement associés aux débats via internet.

Jusqu’au premier congrès statutaire prévu à la fin du printemps 2013, une organisation provisoire sera mise en place sous la présidence de Jean-Louis Borloo. Le parti devrait compter huit vice-présidents dont le sénateur Jean Arthuis chargé du dossier européen et le député-maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin, qui a la mission de bâtir un projet global dans les six mois.

Le député Jean-Christophe Lagarde et le secrétaire général du Parti radical Laurent Hénart assumeront le secrétariat général, la mission de porte-parole étant confiée aux députés NC, Philippe Vigier et Maurice Leroy.

Parmi les autres personnalités, le patron du NC Hervé Morin présidera le Conseil national du parti, l’ex-ministre Rama Yade, la commission d’investiture et le député Yves Jego sera chargé de la mise en place d’un « Shadow cabinet » (contre-gouvernement)

Le MoDem sera également représenté par Eric Azière, nommé directeur général, le sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe et par l’ancien poulain de François Bayrou, Alain Dolium, nommé « délégué national démocratie et nouvelles technologies ».

La première réunion publique de l’UDI est prévue le 21 octobre àla Mutualitéà Paris après l’installation début octobre des fédérations départementales du parti.

Source : Le parisien

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Jean-Louis Borloo veut rassembler le centre « pour former des coalitions »

Jean-Louis Borloo a défendu dimanche son projet de réunir les principales formations politiques du centre au sein d’une fédération, en soulignant la nécessité de « former des coalitions » pour gouverner.

« La France a besoin d’une force politique raisonnable, moderne, européenne, attentive aux plus fragiles, très sociale, qui assume la nécessité de faire un choc positif de compétitivité, décentralisatrice », a-t-il déclaré au « 12-13 Dimanche » de France 3.

Il y avait, selon lui, « une absolue nécessité de rassembler » les formations centristes nées de l’éclatement des familles politiques, « les libéraux, sociaux-démocrates, radicaux, écologistes… », depuis une vingtaine d’années.

« La France a besoin comme tous les pays d’avoir des coalitions », a-t-il martelé: « Aucun pays n’a un parti qui tout seul va gouverner, il faut des coalitions ».

Divisée depuis l’éclatement de l’ex-UDF, les centristes s’apprêtent à réunir leurs formations politiques (hors MoDem) dans un nouveau parti, dont la création pourrait être annoncée mardi lors des journées parlementaires du Centre.

Interrogé sur les différences entre la future entité et l’UMP, Jean-Louis Borloo a notamment mentionné l’Europe –« Nous sommes pour une Europe beaucoup plus intégrée »– et souligné que les centristes étaient « beaucoup plus décentralisateurs ».

A propos de la situation économique et sociale, le président du Parti radical s’est dit « heureux » que le président de la République, « après avoir nié pendant des années, dise: +Il y a un problème du coût de travail+ ».

« Ce qui m’inquiète, c’est que pour alléger les charges qu’il a augmentées, il va aller plein pot sur la CSG, c’est-à-dire toutes les familles, retraités inclus, toutes les entreprises françaises, à l’exception des importations », a-t-il dit.

A une « ponction massive sur les familles » s’ajoute, selon M. Borloo, la réduction des avantages notamment fiscaux dans « les secteurs créateurs d’emplois », comme les services à la personne et les énergies renouvelables.

Il a « supplié » le gouvernement de revenir sur ces mesures. Sinon, a-t-il dit, « ponction, plus arrêt des grands secteurs d’activité, ça s’appelle une récession »

Source : AFP

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Le nouveau parti de Jean-Louis Borloo dans les starting-blocks

Divisée depuis l’éclatement de l’ex-UDF, la famille centriste s’apprête à réunir ses principales formations politiques (hors MoDem) dans un nouveau parti présidé par Jean-Louis Borloo, dont la création pourrait être annoncée mardi lors des journées parlementaires du Centre.

Officiellement, Jean-Louis Borloo n’entend se soumettre à aucune pression de calendrier pour la mise sur orbite du nouveau parti, mais la réunion, pour la première fois à Paris depuis la fin de l’UDF, des parlementaires radicaux et centristes dans deux groupes à l’Assemblée (29 députés) et au Sénat (30 sénateurs) est une occasion en or pour franchir le Rubicon.

Prudent après l’échec de l’ARES, confédération de partis centristes, qui avait avorté avant la présidentielle dans une guerre des chefs, le patron du Parti radical veut mettre tous les atouts de son côté pour enclencher une dynamique collective.

Tout, ou presque, est prêt pour allumer la mèche: statuts, calendrier des actions à accomplir, responsabilité de chacun. Reste à passer à l’acte, sachant qu’une date butoir, le 21 octobre, est retenue pour un grand meeting de lancement à la Mutualité à Paris.

Dans son programme, Jean-Louis Borloo s’est donné six mois pour élaborer son projet politique qui aura pour priorités l’Europe (une tournée des capitales européennes est envisagée), le développement durable, la décentralisation, la maîtrise des comptes publics, l’école et l’intégration républicaine.

L’ancien ministre entend également marquer sa différence par un comportement politique « plus ouvert, tolérant et nuancé » et dynamiser le débat démocratique via internet.

Au plan politique, ses priorités sont les municipales et les européennes. Mais le parti entend aussi se préparer à gouverner par des mises en situation, de type « shadow cabinet » (contre-gouvernement).

Tel qu’envisagé, le nouveau parti sera plus intégré que l’ex-UDF puisqu’il fonctionnera sur le principe d’un homme (ou d’une personne morale) une voix, alors que le parti giscardien répartissait les voix selon l’importance des partis. Une organisation en trois collèges (partis, élus, militants) est cependant envisagée.

Il devrait porter le même nom que le groupe centriste de l’assemblée, l’UDI (Union des démocrates et indépendants) et réunir les principales formations du centre (hors MoDem), du Parti radical au Nouveau centre d’Hervé Morin en passant par l’Alliance centriste de Jean Arthuis, la Gauche Moderne de Jean-Marie Bockel ou la FED de Jean-Christophe Lagarde.

Des proches de François Bayrou pourraient également participer à l’aventure.

Ainsi, Eric Azière, spécialiste de la carte électorale centriste, a confirmé à l’AFP son accord pour assumer le poste de directeur général. « J’ai eu la joie de travailler avec plusieurs générations de centristes. Il y a là un nouvel espoir de vaincre notre maladie chronique de la division », dit-il.

D’autres personnalités comme le sénateur Jean-Marie Vanlerenberghe et même Olivier Henno, vice-président de la communauté urbaine de Lille qui avait appelé à voter Hollande, seraient intéressées.

Quant à François Bayrou, il ne « ferme pas la porte » à un éventuel rapprochement: « J’ai toujours été partisan de l’unité du Centre qui est pour moi lié à son indépendance », a-t-il souligné à l’AFP. « Jean-Louis Borloo et moi sommes les deux figures du centre en France. Envisager une réunion ne serait pas absurde. Ce serait même un événement politique majeur. Je suis ouvert pour des projets authentiques mais pas pour les éternels noeuds de vipères », dit-il.

Reste que si le nouveau parti se veut « indépendant », il entend se situer dans une alliance exclusive à droite avec l’UMP, ce que le patron du MoDem a toujours contesté.

Source : AFP

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Réaction de JL Borloo suite à l’intervention du Président

A la suite de l’interview du Président de la République, Jean-Louis BORLOO, Président du Groupe Union des Démocrates et Indépendants et Président du Parti Radical déclare : 
« Critiqué par les commentateurs sur son absence de cap, François HOLLANDE leur a répondu en martelant les mots cap et calendrier. C’était nécessaire. Toutefois, je crains qu’il soit pris dans de graves contradictions. 
Alors que le Président de la République a répété son souci de la compétitivité, faut-il rappeler qu’en juillet il a augmenté de 13 milliards d’euros les charges pesant sur les entreprises et qu’il a refiscalisé les heures supplémentaires, outil pourtant indispensable à la flexibilité. 
S’agissant des charges pesant sur le travail, il renvoie à plus tard le débat, mais tout le monde aura bien compris ce soir que c’est la CSG qui va augmenter , qu’elle va épargner les produits importés et sera alors un frein à la compétitivité de nos entreprises. 
Quant à l’emploi, François HOLLANDE renvoie les discussions aux partenaires sociaux  sans nous  présenter une vision claire de sa stratégie. 
Concernant la réduction des dépenses publiques de 10 milliards, nous n’avons pas plus d’indication sur les champs concernés (emploi, écologie, transports, santé…) 
Mais ce soir, nous avons une certitude : même avec 20 milliards d’impôts supplémentaires, François HOLLANDE ne parviendra pas à réduire le déficit à 3 %, chacun sait que nous serons malheureusement à plus de 4 %.
Le Président de la République s’est donné de l’air en mettant une perspective à deux ans sauf bien entendu pour les impôts qui eux,sont maintenant. Il a parlé avec fermeté à son propre gouvernement.  Mais après cet exercice qui était nécessaire, il n’est pas certain, ce soir, que les Français soient plus rassurés »

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Démantèlements de camps illicites de Roms

Faits

Lundi 27 août 2012, au petit matin, plus de 70 Roms ont été expulsés de leur campement le long des voies ferrées à Evry. Il s’agit de la cinquième expulsion de Roms depuis le début de l’été.

Chiffres

On estime entre 15 000 et 20 000 le nombre de Roms en France. Un chiffre stable depuis plus de 20 ans : malgré des expulsions régulières du territoire, les personnes reconduites reviennent systématiquement.

Les expulsions de Roms sont passées de 2 000 en 2003 à environ 10 000  en 2009. En septembre 2010, le Parlement européen a réclamé la suspension de ces retours forcés contraires au droit communautaire.

Décisions récentes du Gouvernement

assouplissement des conditions d’embauche des Roumains et Bulgares, principales nationalités des Roms ; circulaire qui prévoit l’évacuation de campement « lorsqu’il y a une décision de justice ou quand il y a une situation en matière de sécurité et sanitaire insupportable ».

Réactions politiques

Le positionnement est clair à droite : les campements illégaux, parce qu’ils sont illégaux, doivent être démantelés. Elle doit être clarifiée à gauche. La « valse hésitation » de Martine Aubry et l’agacement de Cécile Duflot sont symptomatiques de l’attitude des socialistes sur le sujet. Néanmoins, la droite comme la gauche se retrouvent sur l’idée de l’ouverture de l’accès au travail des Roms.

Position du Parti Radical

Pour le Parti Radical, attaché aux valeurs humanistes, il ne peut que s’émouvoir des drames humains liés aux conditions d’hébergement et d’expulsion des populations Roms vivant sur notre territoire. Aussi, le Parti Radical dénonce l’utilisation du terme « Roms » par les autorités françaises au sens de l’Union Européenne, puisqu’elle qualifie une population sur des bases ethniques, ce qui constitue une discrimination, contraire à notre Constitution.

Les « Roms » doivent être considérés sur notre territoire, comme sur celui de tout autre pays de l’Union, comme le sont tous les autres européens, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

Les démantèlements de camps illicites de Roms ne règlent aucunement le vrai problème : la question de l’accueil, de l’insertion professionnelle et sociale de ces populations. De nombreuses initiatives sont menées par des associations en France pour aider à l’insertion des Roms. Il faut que l’Etat, les associations et tous les acteurs concernés se mettent autour de la table pour coordonner leurs actions.

La question des Roms n’est pas seulement française mais avant tout européenne. Le Parti Radical considère qu’il appartient à l’Europe de trouver une solution concertée avec la Roumanie et la Bulgarie, et de revoir éventuellement sa politique de fonds européens en la matière.

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Tribune d’Yves Jego – Premiers jours du gouvernement : aucune mesure symbolique

La session extraordinaire du Parlement qui suit l’élection présidentielle et législative est souvent un marqueur pour la majorité et le gouvernement issus des urnes.

En 2007 la présidence de Nicolas Sarkozy avait débuté, dès le mois de juillet, par le vote de deux textes stratégiques : la désormais fameuse loi Tepa et la réforme de l’autonomie des Universités.

La gauche n’aura à l’évidence pas voulu ou pu mettre à profit l’élan du 6 mai pour faire adopter dans la foulée de sa victoire un train de mesures qui aurait été symbolique de la volonté de changement affichée par le nouveau chef de l’Etat pendant toute sa campagne.

Cette session extraordinaire du Parlement aura été bien improductive en se contentant de combler le vide législatif sur le harcèlement sexuel, conséquence de la décision récente du Conseil constitutionnel et d’adopter un collectif budgétaire dont l’essentiel aura été de défaire avec hargne et appétit les dispositions prises par l’ancienne majorité.

Aucune mesure symbolique du changement annoncé n’aura été soumise au Parlement durant ces 100 premiers jours.

Pourtant, pour incarner quelques-uns des 60 engagements du candidat Hollande, les tiroirs de la rue de Solférino devaient bien contenir quelques textes ou réformes prêtes à être votées?

Rien sur la jeunesse pourtant érigée en priorité des priorités. Rien sur le redressement productif et la compétitivité de nos entreprises à l’heure où les plans sociaux se multiplient -certes un plan pour le secteur de l’automobile. Rien de significatif sur la réduction des dépenses de l’Etat et pas même le fameux impôt au taux de 75% pour les plus riches qui avait pourtant vocation à se trouver dans le collectif budgétaire.

Un peu comme si les socialistes n’avaient pas pris la mesure de ce qui est désormais leur responsabilité de gouvernants aux pleins pouvoirs et en étaient restés à une culture d’opposants, trop habitués à discourir à l’infini dans les hémicycles sur les défauts, forcément nombreux, de ceux qui ont perdu.

Ainsi, le retour d’une gauche ultra majoritaire aux responsabilités se résumera-t-il, d’ici à la rentrée, à la suppression des mesures de compétitivité contenue dans le dispositif de TVA sociale et surtout à un incroyable coup de massue porté au pouvoir d’achat des classes moyennes qui vont perdre sans compensation les presque 5 milliards d’avantages liés au célèbre « gagner plus pour travailler plus » de 2007.

C’est un peu court aussi bien dans la symbolique nécessaire pour légitimer toute majorité nouvelle que dans la réalité de ce que doit être la réponse politique aux angoisses d’un pays qui attend avec une véritable impatience des mesures fortes et rapides pour l’emploi et la croissance.

Le gouvernement nous rétorquera sans doute qu’il a son rythme et que ce rythme est très différent de celui impulsé par Nicolas Sarkozy à la majorité précédente. On l’aura compris.

Si l’on écoute les responsables socialistes, le changement, c’est prendre le temps de la concertation pour ne pas agir dans la précipitation.

Soit! Mais alors pourquoi ne pas avoir confié aux partenaires sociaux le soin de régler le sort des heures supplémentaires ?

Voilà qui aurait été cohérent avec le discours sur la méthode du Premier ministre, s’agissant d’une mesure qui va faire perdre brutalement en moyenne 450 euros de pouvoir d’achat à des millions de salariés modestes et mettre en péril l’équilibre déjà fragile de nombreuses PME.

La réalité est aussi que le nouveau gouvernement est manifestement, compte tenu de l’inexpérience du plus grand nombre de ses membres, en phase de découverte des mécanismes de décision propres aux plus hauts échelons de l’Etat et n’a pas encore de prise réelle sur les administrations dont il a la charge, dont l’inertie et le conservatisme, sous des gouvernements de droite comme sous des gouvernements de gauche, est une constante, qui nécessite de la part des ministres autorité et fermeté.

Pour Aristote « le commencement est la moitié du tout ». En n’occupant pas l’espace politique pendant son commencement et en ne répondant pas immédiatement, par l’action, aux attentes du pays, le gouvernement de gauche aura pris le risque que la seule trace de ce démarrage poussif ne soit la brutalité injuste de la nouvelle majorité envers les millions de français qui bouclaient leur fin de mois grâce aux avantages des heures supplémentaires.

Yves Jégo
Vice-président du Parti radical
Maire de Montereau-fault-Yonne
Député de Seine-et-Marne
www.yvesjego.com

En politique, et particulièrement en période de crise, le temps perdu ne se rattrape jamais et la première impression est celle qui marque.

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Communiqué d’Yves Jégo

Avec l’élection législative s’est achevé un cycle de la vie politique de notre pays. Une nouvelle époque débute donc avec un paysage dominé par un Parti socialiste hyper majoritaire. Il est d’ailleurs assez inédit dans l’histoire de la Ve République qu’un seul parti domine ainsi tous les pouvoirs.

 Face à la crise économique et sociale, ce monolithisme générateur de déséquilibre démocratique fait courir de grands risques à notre pays.

 Mais c’est aussi l’opportunité d’une nouvelle étape politique pour notre famille de pensée.

 Si nous le voulons s’ouvre pour nous une ère nouvelle, porteuse de formidables espoirs pour peu que nous soyons aptes à nous fixer de grandes ambitions et à nous donner les moyens de les atteindre.

 Le modèle politique d’une droite incarnée par un parti unique a vécu et il faut remercier Jean-Louis Borloo d’avoir su anticiper cette réalité en guidant le Parti radical vers son autonomie au printemps 2011.

 L’idée d’un centre déconnecté de toute coalition, portée par nos amis du Modem, a aussi volé en éclats sous la contrainte d’un système électoral qui, au 2nd tour de l’élection présidentielle, scinde le spectre politique en deux camps.

 Dans ce contexte, nous devons nous réjouir et saluer la création du groupe « Union des Démocrates et Indépendants » qui réunit désormais à l’Assemblée nationale les radicaux, les centristes et des indépendants sous la présidence de Jean-Louis Borloo et qui forme avec le groupe centriste du Sénat le socle d’une nouvelle offre politique.

 Comme nous sommes en train de le faire à l’Assemblée nationale avec Jean-Louis Borloo, Franck Reynier, Bertrand Pancher ou encore Arnaud Richard et avec l’ensemble des autres membres du groupe UDI, il est en effet temps d’affirmer notre volonté claire de faire naître une nouvelle force politique de l’opposition en rassemblant celles et ceux qui refusent toute proximité avec les extrêmes mais veulent défendre les valeurs d’un centre-droit modéré, humaniste, républicain, laïc, européen et écologiste.

 Pour autant il ne faut pas oublier de tirer les leçons des mois passés.

 Force est de constater que nos résultats électoraux n’ont pas été à la hauteur de nos espoirs.

 Par absence de visibilité de notre « marque » radicale et par manque de soutien et d’organisation, de nombreux candidats radicaux ont été emportés injustement au regard de leur investissement et de leur campagne.

 Cette réalité nous oblige à nous interroger collectivement sur le fonctionnement de notre mouvement et sur son organisation qui doit être revisitée en profondeur pour être mise davantage au service des territoires et de ceux qui défendent nos couleurs sur le terrain. Nous avons besoin d’être plus identifiés, plus visibles, plus nombreux, mieux organisés.

 Comme vous le savez, le Parti radical va entrer dans une période de renouvellement de ses instances dirigeantes.

 Je souhaite ardemment que nous évitions, à tout prix, les querelles de personnes et d’ambition dont on voit déjà les dégâts à l’UMP, afin d’échapper à toute déstabilisation de notre mouvement au moment où toutes nos forces doivent être mobilisées pour la création d’un vaste rassemblement de la droite modérée.

 Dans ce rassemblement qui se profile, le Parti Radical doit bien évidemment manifester clairement son ambition de s’affirmer plus que jamais comme une force incontournable et durable, non soluble, assise sur une organisation solide fondée sur nos fédérations, nos commissions et l’ensemble de nos instances.

 À ce titre j’ai regretté qu’en cette année politique importante le Parti Radical ne soit pas présent à la rentrée avec ses universités d’été

 A l’occasion de notre prochain Congrès, nous devons constituer autour de notre président une équipe renouvelée, féminisée et diversifiée permettant une meilleure représentation de nos territoires et se donnant pour objectifs une lisibilité renforcée sur le terrain local comme à l’échelon national, un accroissement du nombre de nos militants et une organisation digne de ce que doit être un grand parti politique au 21ème siècle.

 Au moment où s’achève la session parlementaire je veux souhaiter à chacune et chacun d’entre vous, et en particulier à nos courageux candidats aux législatives, d’excellentes vacances et vous redire ma totale disponibilité pour participer avec chacune et chacun d’entre vous à la réflexion nécessaire sur la place et le rôle d’un Parti radical redynamisé et visible au sein d’une nouvelle force politique.

Bien à vous, Yves Jégo Vice-président du Parti radical Maire de Montereau-fault-Yonne Député de Seine-et-Marne www.yvesjego.com

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Borloo: un nouveau parti centriste « le plus vite possible mais dans la sérénité »

Le président du Parti radical Jean-Louis Borloo a expliqué mardi que le nouveau parti politique centriste qu’il souhaite bâtir sera créé « le plus vite possible mais dans la sérénité et le respect de chacun ».  « Il y a déjà un groupe (centriste) au Sénat et à l’Assemblée. Et puis, ces forces politiques se mettent en mouvement. Ce sera le plus vite possible mais dans la sérénité et le respect de chacun », a expliqué Jean-Louis Borloo sur France Info à propos du futur parti centriste.

 Plusieurs des partenaires potentiels de ce futur mouvement pressent le leader radical d’accélérer le mouvement alors que d’autres lui conseillent de ne pas précipiter les choses. La forme du futur mouvement, parti ou confédération, ne fait pas non plus l’unanimité.

 M. Borloo, qui consulte ses amis centristes depuis plusieurs semaines, semble donc décidé à ne pas céder aux sirènes de ceux qui voudraient le voir précipiter son calendrier.

 Vendredi, l’ex-ministre Maurice Leroy a assuré au Figaro que cette nouvelle formation centriste verrait le jour avant août, sous la forme non pas d’une confédération mais d’un parti, dont il a donné le nom: le Rassemblement des démocrates et indépendants (RDI).

Quelques jours plus tôt, le président de l’Alliance centriste Jean Arthuis avait affirmé à l’AFP que les responsables centristes avaient convenu « de donner collectivement un signal de leur rassemblement avant fin juillet », avant « un acte fondateur (en) septembre ».

 « La France a besoin d’un parti divers droite centriste mais pour avoir cette formation, il faut une stratégie d’alliance claire, un leader et un projet politique », a expliqué M. Borloo.

« Notre stratégie est claire, le centre est à la fois l’allié et le compétiteur de la droite républicaine. Face à une droite centralisatrice, jacobine, autoritaire, il faut un centre-droit décentralisateur, plus courtois, plus attentif aux mots qui blessent, plus social… ces deux courants politiques ont une force à peu prés équivalente en France. Le nôtre avait disparu en terme d’organisation politique, c’est à moi de la faire renaître », a résumé le dirigeant centriste en acceptant l’idée d’en être le leader naturel. « C’est ce que mes camarades ont pour l’instant estimé puisqu’ils m’ont élu à l’unanimité à la présidence du groupe (à l’Assemblée) mais c’est justement pour cela que j’ai une responsabilité particulière », a-t-il expliqué.

AFP : 17 juillet 2012

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« Règle d’or »: Borloo critique l’attitude d’Hollande vis-à-vis du Conseil constitutionnel

Jean-Louis Borloo a jugé mardi pour le moins « original » et « curieux » que François Hollande ait saisi le Conseil constitutionnel sur la « règle d’or » du traité européen de stabilité avant d’annoncer qu’il ne « tiendrait pas compte » de son avis.

« C’est assez original, il saisit le Conseil constitutionnel et en même temps dit qu’il n’en tiendra pas compte », a constaté le président du Parti radical sur France Info.

François Hollande a assuré samedi que la « règle d’or » de retour à l’équilibre budgétaire « ne figurerait pas dans la Constitution », quelle que soit la décision du Conseil constitutionnel. « Il saisit le Conseil constitutionnel pour savoir si cette +règle d’or+ doit être dans la Constitution pour être conforme au traité signé par Nicolas Sarkozy et qui va être présenté aux votes à l’Assemblée nationale. Et, quasiment le même jour, il indique que, peu importe ce que diront les sages…non, c’est une façon assez curieuse de voir les choses », a-t-il insisté. Le président de l’Union des démocrates et indépendants (UDI) a rappelé que son groupe avait déposé un amendement réclamant une ratification immédiate du traité européen, amendement qui sera examiné cette nuit à l’Assemblée dans le cadre du collectif budgétaire.

« J’invite donc le PS à voter notre amendement et je ne doute pas d’ailleurs que l’opposition fera de même, de façon à ce que cette ratification qui est une épine dans le pied du gouvernement soit derrière nous. Huit pays européens sur 25 l’on déjà fait », a-t-il souligné.

AFP : 17 juillet 2012

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Borloo se demande si le gouvernement n’a pas opté pour une récession délibérée

Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, s’est interrogé aujourd’hui sur les choix budgétaires du gouvernement qui, selon lui, allie « ponction des salariés et fin de la relance », en se demandant s’il ne s’agissait pas d’une entrée délibérée « en récession » « Ce qui m’inquiète, c’est qu’on voit bien que la CSG, on va y avoir droit, que le forfait social, cet avantage sur l’intéressement et la participation, passe de 8% à 20%… donc (il y a) des ponctions très importantes », a estimé Jean-Louis Borloo sur France Info.

 « Et, en même temps, a-t-il ajouté, j’ai le sentiment que l’on arrête les grands travaux: canal Seine-nord, Grand Paris, les projets ferroviaires ». « Alors, je me dis, beaucoup de ponctions sur les salariés et fin de la relance, est-ce-qu’on est pas en train de rentrer délibérément en récession? », s’est-il demandé. « J’ajoute à cela que sur les plans sociaux dans les ministères non-prioritaires, on va être apparemment de l’ordre de 60.000 à 80.000 suppressions de postes, c’est à dire 10 fois PSA. Je trouve que l’été s’annonce rude », a-t-il conclu.

AFP : 17 juillet 2012

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