Lettre de Jean-Louis Borloo aux Radicaux

Paris, le 1er mars 2012

Mes chers Amis,

Le 14 mai dernier, notre 111ème Congrès a fait le choix, à 93%, de l’indépendance, en exprimant le souhait de bâtir une nouvelle force politique centrale, capable d’incarner l’aile sociale et humaniste au sein d’une coalition de la Droite et du Centre.

Fidèles au chemin d’indépendance ainsi fixé, le Bureau national et le Comex ont formulé le vœu, dans la perspective des élections législatives de juin 2012, que le Parti Radical entame des négociations tant avec l’ARES qu’avec l’UMP, afin de constituer une nouvelle coalition parlementaire pour les cinq années à venir. 

En parallèle, traduisant de manière concrète, naturelle et légitime cette indépendance, le Parti Radical a mûri puis élaboré 112 propositions ayant pour objectifs de répondre à la crise et d’armer la Franceface aux défis du 21ème siècle.

Ce projet – d’abord travaillé au sein des commissions thématiques et des Fédérations –  a été débattu, finalisé et synthétisé, lors de notre convention nationale du 4 février dernier. Vous m’avez alors demandé de faire part de ces exigences, attentes et priorités pour un nouveau quinquennat, à nos partenaires de l’actuelle majorité, et à son candidat. Ce qui a été fait. Je me dois donc de vous dresser un état précis des discussions et de la situation.

Alors que l’absence de consensus apparaît clairement sur certains sujets, d’autres priorités ont d’ores et déjà été reprises :

  • l’engagement d’introduire une dose de proportionnelle au scrutin majoritaire pour les élections législatives ;
  • la création d’une taxe sur les transactions financières dans le cadre de la loi de finances rectificative pour 2012, qui constitue un premier pas dans l’attente de sa réalisation au niveau européen ;
  • la poursuite de la réforme du financement de la protection sociale, en particulier l’allégement des charges pesant sur les bas salaires ;
  • la priorité, en matière d’accès à l’emploi des jeunes, donnée au développement de l’apprentissage et de l’alternance, dans le cadre du bac professionnel, même si celui doit être accompagné de la mobilisation des trois fonctions publiques qui pourrait, quant à elle, aboutir à la signature de 150 000 contrats complémentaires.

 A quelques jours de notre Congrès où nous nous prononcerons souverainement sur les termes d’une nouvelle coalition, j’ai tenu aujourd’hui même à réaffirmer à Nicolas SARKOZY, les chantiers prioritaires pour l’avenir de notre pays, qui reflètent le fondement de notre identité, les conditions de notre engagement et notre vision de l’avenir.  

1.      Achever le chantier de la rénovation urbaine, une obligation républicaine  

En 2003, était engagé le Programme national de rénovation urbaine qui a changé radicalement la vie de 485 quartiers et de 4 millions d’habitants.

Dans ces quartiers, et à l’heure où 75 % des investissements générés par le Plan national de rénovation urbaine ont été réalisés (soit 30 milliards d’euros de travaux déjà engagés), où 100 000 logements sur les 200 000 prévus ont d’ores et déjà été construits, où 300 écoles ont été bâties, l’échec scolaire tout comme la délinquance sont en forte diminution. La rénovation urbaine est aussi un formidable levier pour l’emploi, d’abord en matière d’insertion avec plus de 30 000 bénéficiaires – dont 20 000 aujourd’hui en situation d’emploi durable – mais aussi avec la présence, en 2011, de 500 000 personnes sur l’ensemble des chantiers de rénovation urbaine.

Au regard de ces succès, le Parti Radical appelle au lancement d’un deuxième plan de rénovation urbaine afin d’achever la métamorphose des quartiers les plus fragiles et les plus stigmatisés de notre République. Ce plan devra être accompagné d’un programme de lutte contre le décrochage scolaire car une des seules armes républicaines pouvant combattre le déterminisme social est la maîtrise des savoirs fondamentaux. En outre, chacun des quartiers concernés sera pourvu d’une Maison de l’Emploi. Quant au recrutement des apprentis dans les trois fonctions publiques, il devra privilégier les jeunes de ces quartiers.

2.      En finir avec l’injustice fiscale locale pour garantir l’équité entre tous les territoires  

Depuis plusieurs mois, les Radicaux appellent de leurs vœux l’organisation d’un Grenelle de la fiscalité pour remettre à plat l’ensemble de la fiscalité française, en visant trois objectifs : la simplicité, la transparence et la solidarité.

Dans ce cadre, le Parti Radical entend insister tout particulièrement sur le transfert d’une part significative des recettes des communes les plus riches vers les communes les plus pauvres. Pour les Radicaux, il appartient à l’Etat d’organiser une péréquation puissante et efficace afin de garantir l’équité entre les territoires.

3.      L’assainissement des secteurs bancaires et financiers, une impérieuse nécessité 

Corolaire indispensable de la maîtrise des comptes publics, l’assainissement des secteurs bancaires et financiers, seul gage à même de restaurer la confiance des citoyens envers le système économique, doit être posé comme une priorité absolue avec trois mesures :

  • l’interdiction des activités spéculatives pour le compte propre des banques ;
  • la séparation des activités de dépôt et des activités de spéculation ;
  • l’interdiction de toute transaction avec les paradis fiscaux et avec les pays considérés comme non coopératifs.

4.      Eriger l’accès au logement comme cause nationale   

L’accès au logement est aujourd’hui un véritable problème de société situé au fondement même de l’équilibre personnel et familial : entrave à l’emploi,  à la mobilité professionnelle, atteinte grave portée au pouvoir d’achat ou bien encore facteur d’exclusion.

Pour en finir avec cette spirale, il est grand temps d’engager une véritable politique en faveur du logement, d’en faire une cause nationale en mobilisant l’ensemble de ses acteurs.

A cet égard, et d’une part, le Parti Radical appelle à la mobilisation de la grande famille  des organismes HLM qui représentent, à eux seuls, une puissance de 4.5 millions de logements et de 30 milliards d’euros de fonds propres : un partenariat Etat / Organismes HLM doit être établi avant le 31 décembre 2012, afin de permettre le doublement de la production dans les zones tendues et l’accession sociale à la propriété sur une partie du parc. 

D’autre part, le Parti Radical souhaite la mise en place de la garantie universelle des risques locatifs (six millions de logements locatifs concernés). Il s’agit là d’une mesure forte en faveur du retour à l’emploi car elle permettra aux jeunes en CDD, en intérim ou demandeurs d’emploi d’accéder au logement. En outre, elle remettra quasi instantanément sur le marché 500.000 logements dans les zones les plus tendues.

5.      L’amplification du Grenelle de l’Environnement, gage d’une croissance durable  

Plus que jamais, et grâce au Grenelle de l’Environnement, la croissance verte est devenue une réalité dans notre vie économique. Aussi, le Parti Radical appelle au maintien et à l’amplification du Grenelle de l’Environnement, catalyseur d’une croissance durable et pourvoyeuse d’emplois.

Deux chantiers nous paraissent d’ores et déjà incontournables :

  • d’une part,  le lancement effectif du chantier thermique des bâtiments publics, d’autant que celui ci constitue, non seulement,  un formidable levier en terme d’emplois mais aussi un facteur d’économie extrêmement important pour la gestion des finances publiques ;
  • d’autre part, la mise en place, dès l’été 2012, d’un plan d’autonomie énergétique de l’Outre-mer, fondé sur l’exploitation de l’énergie solaire, de la biomasse, et des énergies marines et du vent, avec, comme objectifs 50% d’autonomie d’ici 2020 puis 75% en 2030.

6.      Pour un renouvellement du Pacte républicain, base de la réconciliation nationale  

Dans un contexte marqué par l’exacerbation des communautarismes, le creusement des inégalités entre les territoires et le sentiment d’injustice, il est plus que jamais nécessaire de refonder notre pacte républicain. Trois mesures nous semblent fondamentales :

  • la création d’un Haut conseil de la laïcité, chargé de conseiller les élus locaux dans l’application de la loi de 1905 dite de séparation des Eglises et de l’Etat ;
  • l’organisation d’un « Vendôme de la Justice », ayant notamment pour objectifs de mettre fin à la dualité de juridictions dans des domaines tels que l’urbanisme, la fiscalité ou les reconduites à la frontière, la généralisation de l’échevinage et la mise en place d’un  Service d’Aides aux Victimes d’Urgence (SAVU) ;
  • la prévention du surendettement par la mise en place d’un fichier « positif », répertoriant les Français souscripteurs d’un crédit à la consommation et par la généralisation de la « faillite civile » à tous les débiteurs de bonne foi.

Sachez que je continuerai à vous tenir scrupuleusement informé de l’état des discussions.  Ces valeurs que sont la République, l’humanisme, la laïcité, la solidarité, le respect de l’autre et le refus de toute discrimination, sont notre bien commun et notre raison d’être. C’est pour mieux les défendre et les porter auprès des Français, que nous avons choisi l’indépendance. J’entends donc plus que jamais les faire comprendre, partager et respecter par nos partenaires. 

Amitiés radicales,

Jean-Louis BORLOO

Classé dans Politique | Commentaires fermés sur Lettre de Jean-Louis Borloo aux Radicaux

Communiqué de Jean-Louis BORLOO

« Comme je l’ai toujours indiqué, mon calendrier aujourd’hui reste exclusivement politique. Je confirme d’ailleurs que je n’ai pas décidé de mettre un terme à ma carrière politique et reste concentré sur la construction d’un avenir pour la France.
Aucune rumeur ne me fera dévier.
Si depuis de nombreux mois, plusieurs groupes nationaux et internationaux m’ont contacté notamment afin d’apporter mon analyse de manière informelle sur leurs évolutions et leurs métiers – ce fut notamment le cas, récemment pour Véolia, ni plus ni moins -, tout le reste n’est que supputations, manipulations, voire volonté de nuire. »

Jean-Louis BORLOO

Classé dans Politique | Commentaires fermés sur Communiqué de Jean-Louis BORLOO

Borloo pose ses conditions à l’ouverture de négociations avec la majorité.

Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, a présenté samedi à Paris les 111 propositions qui vont servir de « feuille de route » à son parti jusqu’aux élections législatives de juin et conditionner l’éventuelle négociation d’un accord avec l’UMP.

Le Parti radical a investi samedi 111 candidats, dont 38 femmes, pour les élections législatives, dont l’ex-secrétaire d’Etat Rama Yade dans les Hauts-de-Seine et l’ex-porte-Parole de l’UMP, Dominique Paillé, dans la circonscription du Benelux des Français de l’étranger.

M. Borloo, qui a renoncé à concourir à l’élection présidentielle, a également profité de la convention nationale que sa formation tenait samedi dans un hôtel parisien pour poser ses conditions avant de discuter avec l’UMP.

« Si la coalition se fait dans l’esprit -quoi qu’il arrive, on est ensemble-, ce n’est pas une coalition », a prévenu l’ancien ministre, devant environ 200 militants et cardes du Parti radical, dont Laurent Hénart, Jean-Paul Alduy, Yves Jégo ou Didier Bariani.

Parmi les « points non-négociables » avant d’entamer les discussions, M. Borloo a fixé notamment l’interdiction « immédiate » des activités spéculatives pour le compte propre des banques, l’instauration d’une taxe sur les transactions financières plus élevée que celle prévue par le gouvernement ou encore la fin de l’exonération totale des plues-values de cession de holdings.

« On est dans la période préférée des Français, celle des élections, mais elle n’est pas propice à prendre des décisions », a fait valoir M. Borloo. Mais « il faut des mesures préalables avant toute discussion, sinon nous considèrerons qu’il n’y a pas d’accord républicain possible », a-t-il mis en garde, sans jamais citer Nicolas Sarkozy.

AFP 4 février 2012

Classé dans Politique | Laisser un commentaire

Les radicaux feront leur choix pour 2012 sur la base de propositions politiques

PARIS, 8 novembre 2011 (AFP) – Le président des radicaux, Jean-Louis Borloo, a expliqué mardi que son parti exprimerait son choix pour la présidentielle lors d’un congrès en début d’année sur la base « des propositions » politiques « faites de part et d’autre » en rejetant toute forme « d’automaticité » dans son soutien.

Yves Jégo, vice-président du Parti radical (PR), avait appelé lundi sa formation et son président à « s’engager sans tarder » pour la présidentielle de 2012 derrière Nicolas Sarkozy qui a, selon lui, « les
épaules » et « le plus de chances de gagner ».

« Il y a chez nous de la diversité, c’est le propre de notre formation politique. Il y a des gens qui souhaitent soutenir Nicolas Sarkozy, d’autres qui ont une sensibilité plus à gauche, d’autres qui sont plus au centre »,
a constaté Jean-Louis Borloo qui a renoncé début octobre à se présenter à la présidentielle.

Mais, a-t-il rappelé, « une formation politique, c’est de la rigueur, un débat sur des propositions et au final, un vote ».

Le président des radicaux s’exprimait lors du nouveau point presse bimensuel de son parti aux côtés du secrétaire général, Laurent Hénart, et de Dominique Paillé, conseiller politique.

« Le choix des radicaux se fera donc après un débat à partir des propositions faites de part et d’autre. Nous discuterons avec l’ensemble des formations politiques et ensuite nous voterons, comme toutes les formations démocratiques », a-t-il insisté.

« On est dans un moment de crise tel, et on voit bien que dans des tas de pays, il y des logiques d’union nationale, des coalitions qui peuvent évoluer (…), donc penser que l’on est aujourd’hui dans une forme
d’automaticité, c’est ne pas comprendre qu’on est dans un nouveau monde », a fait valoir l’ancien ministre de l’Ecologie.

« Mon rôle au sein du PR, c’est que nous soyons prêts, à la fois pour les législatives et surtout, pour la recomposition politique que nous croyons indispensable, à la suite de l’élection présidentielle », a également
expliqué Jean-Louis Borloo en confirmant la feuille de route fixée à son parti.

Le Parti radical a prévu de tenir des conventions thématiques pour préparer une plate-forme législatives et gouvernementale qu’il arrêtera lors d’une convention nationale le 28 janvier.

« C’est sur la base de ces engagements législatifs que se présenterons des candidats du PR et de l’Alliance républicaine écologiste et sociale (confédération de partis centristes, ndlr) et que s’ouvrira un débat, avec les différentes formations politiques de notre pays », a précisé M. Borloo qui apportera sa contribution personnelle au débat dans un livre à paraître le 1er décembre.

Classé dans Politique | Laisser un commentaire

Borloo lance sa précampagne présidentielle à Poitiers en interpellant Sarkozy

Jean-Louis Borloo, candidat potentiel des centristes en 2012, a entamé lundi sa précampagne estivale à Poitiers où il s’est affiché au côté de Jean-Pierre Raffarin (UMP) avant d’interpeller le président Nicolas Sarkozy sur la crise de la dette.

Candidat à l’investiture de la Confédération des centres (ARES), l’ex-ministre de l’Ecologie et président du Parti radical (PR), doit s’affirmer sur la scène politique avant l’automne, date à laquelle il dira s’il est ou non candidat. Dans ce but, il a choisi de consacrer son été à aller sur le terrain à la rencontre des Français. 

Première destination, le Futuroscope de Poitiers où il a retrouvé sur ses terres l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin dont il a été le ministre de 2002 à 2005 (Rénovation urbaine puis Emploi). 

Jean-Louis Borloo a profité de ce déplacement pour interpeller le président Sarkozy en lui demandant dans un courrier de convoquer le parlement en Congrès pour « informer les Français » et « débattre de la crise » de la dette en Europe. Une manière de se poser en homme d’Etat en prenant les devants sur un sujet majeur pour le pays.

L’affiche Borloo-Raffarin avait de quoi séduire le député du Nord, ancien maire de Valenciennes, qui n’a jamais caché son ambition de réunir un jour tous les centristes de la majorité, qu’ils soient dans ou hors de l’UMP.

Si l’ex-Premier ministre revendique sans ambiguïté son appartenance au parti présidentiel, il a récemment déclaré qu’une candidature Borloo à la présidentielle « pourrait être utile », tout en soulignant que « s’il y a un risque Le Pen, Jean-Louis Borloo devra comprendre qu’il ne peut pas courir ce risque ».

« Il aurait pu ne pas être là mais il est là. Avec Jean-Pierre, on a mené des batailles qui ont marqué ma vie. Par ailleurs, il a cette simplicité dans le regard sur les choses avec beaucoup d’acuité et un sens de la perspective », a salué M. Borloo devant des journalistes.

S’agit-il d’une main tendue? « Je le respecte trop pour être dans ce type de débat », a éludé l’ancien ministre. « Mais, d’une certaine manière, on rêve de la même France, respectueuse de l’autre, humaniste, convaincu que réconcilier, c’est mieux que diviser », a-t-il expliqué.

« Il m’a toujours dit: tu sais Jean-Louis, Je pense qu’on aura besoin que tu parles et que tu parles haut et fort », a confié M. Borloo.

Est-ce un encouragement? « En tout cas, c’est de la bienveillance », a-t-il dit en s’amusant de ceux qui, à l’UMP, pensent qu’il ne serait plus fréquentable et qu’il « sentirait le soufre ». « Le soufre au bout d’un petit bout de bois, cela s’appelle une allumette. Et c’est très utile, cela sert à éclairer », s’est-il amusé.

En arpentant, avec son ancien ministre, les allées du Futuroscope, Jean-Pierre Raffarin a confié son plaisir d’avoir « retrouver un vieux camarade »

 « C’est un accueil républicain. J’ai avec Jean-Louis Borloo des relations d’amitié et de loyauté. Il a été mon ministre et nous nous sommes bien entendus. J’ai apprécié sa finesse, son énergie, sa capacité à aller au bout des réformes qu’il menait », a justifié le vice-président du Conseil national de l’UMP.

« Je pense aussi qu’il est utile pour la vie politique nationale que le centre réfléchisse à sa plate-forme politique, à ses perspectives, qu’il doit y avoir un dialogue de respect entre les centristes de l’UMP et les centristes qui sont à l’extérieur », a-t-il ajouté.

« C’est à lui de porter son propre projet, de construire son propre parcours. Moi, je suis engagé dans l’UMP. Mais, il est clair que je trouve que sa démarche est estimable et respectable », a conclu M. Raffarin.

Source : AFP

Classé dans Politique | Laisser un commentaire

Jean-Louis Borloo se dit convaincu de pouvoir « gagner » en 2012

Le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, s’est dit lundi convaincu de pouvoir « gagner » en 2012, expliquant qu’il avançait « sereinement, insensible aux pressions » et conformément au calendrier qu’il s’est fixé pour se prononcer sur sa candidature.

« Ma conviction, c’est que je peux gagner. Je ne joue pas aux matamores (…), je pense que c’est de notre nouvelle formation politique, modérée, d’équilibre, dont nous avons besoin en 2012 pour la France. Il ne s’agit pas de faire une candidature de complément », explique l’ancien ministre de l’Ecologie dans un entretien au quotidien Métro.

Jean-Louis Borloo participe avec Hervé Morin (Nouveau Centre), Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) et Hervé de Charette (Convention démocrate) à une confédération des centres qui entend présenter un candidat en 2012.

« Nous apportons une vision, des méthodes, des équipes. Entre l’UMP qui s’est droitisée et le PS allié au Front de gauche, nous allons apporter une vraie bouffée d’oxygène à la vie politique française », fait-il valoir.

Quant à l’annonce de sa candidature, le patron des radicaux dit vouloir s’en tenir au calendrier qu’il s’est fixé (annonce entre l’été et l’automne, ndlr).

« Réunir les familles du centre (les républicains sociaux, les démocrates chrétiens, l’ensemble des progressistes…) et bâtir notre projet, ça demande du temps », explique-t-il, en réfutant l’idée qu’il ne serait « pas habité par l’envie d’être candidat ». 

« Je ne suis pas né en y pensant, c’est vrai. Mais réfléchir, ce n’est pas hésiter, c’est respecter les Français et je suis déterminé. J’avance donc sereinement, insensible aux pressions », dit-il.

Interrogé sur l’idée d’une primaire au centre défendue par certains amis d’Hervé Morin, Jean-Louis Borloo estime que l’ancien ministre de la Défense « a ouvert la porte à cette idée sans vraiment l’ouvrir, en rapportant les propos de certains de ses amis, et l’a aussitôt refermée, en redisant que c’était une bêtise ».

« On n’aura aucun problème pour s’entendre », assure-t-il. « De toute façon, les Français se fichent de ces questions. Tout ça n’a aucun sens par rapport aux enjeux ».

Source : AFP

Classé dans Politique | Laisser un commentaire

Un Front Républicain torpillé !!!

Coup de gueule

A maintes reprises, nous avons tiré la sonnette d’alarme auprès des Ministres et parlementaires de toutes tendances sur les atteintes faites à la Laïcité. A maintes reprises nous avons dénoncé l’ascension très inquiétante du Front National et le laxisme de certains politiques face à cette situation qui ne faisait qu’alimenter les thèses et l’électorat du FN. Nous avons également mis en avant le clientélisme et le communautarisme entretenus par des élus sans scrupule à des fins électoralistes. Certains d’entre eux, et pas des moindres,  ont eux-mêmes bafoué, sans vergogne, la laïcité sans jamais avoir été inquiété.  

Aujourd’hui, ils ont compris leurs erreurs d’hier et reviennent en donneurs de leçons.  De quels droits osent-ils nous parler de République comme si les Français en avaient oublié le sens et les valeurs !

Les Français se sont émancipés et n’acceptent plus les consignes de votes. Les consignes doivent être réservées à l’éducation des enfants et aux rappels des devoirs de certains politiques dont la mission est de servir la République et non de se servir de la République.

La France qui par tradition veut donner des messages « de Liberté, d’Egalité et de Fraternité »  est le seul pays des Etats membres à ne pas appliquer la proportionnelle lors de ses élections. Aujourd’hui, cette particularité voulue par le Général DEGAULE fait rire nos partenaires et elle est ressentie par les français comme une atteinte à la démocratie.  

56% d’abstentions aux élections cantonales !

Nos concitoyens rejettent cette bipolarisation politique et ce sentiment de partage du pouvoir. Comme leurs opinions ne sont pas prises en considération, ils se sentent exclus des urnes(1).

Plus le politique marginalise le FN, plus il progresse. Cessons d’avoir des œillères…Si les politiques ne veulent pas un jour être élus avec « quelques voix » il devient indispensable d’introduire une dose de proportionnelle. Voilà la meilleure solution pour redynamiser certains  parlementaires à bout se souffle.

Si les petits partis faisaient leur entrée aux deux assemblées, soyez assuré que des parlementaires, soucieux de perdre leur mandat, reviendraient aux fondamentaux de leurs missions. Débattre dans la pluralité est sans aucun doute la meilleure solution pour se réinventer et se renouveler afin d’innover et de défendre nos Valeurs Républicaines en toute impartialité.  Les Radicaux sont très attachés à cette démarche. La pensée unique, autoritaire et la partialité des traitements des différentes couches sociales de notre pays ont été sévèrement sanctionnées lors de ces élections.

La Laïcité doit-être appliquée à la lettre sans aucune concession et avec fermeté. L’autorité de l’Etat, des Enseignants et des Parents doit être restauré avec force et sans complaisance. La justice sociale doit l’emporter sur la finance. Certains politiques ne doivent plus être aux services des lobbies mais au service de la Nation.

Voilà ce à quoi aspirent les Français pour retrouver le chemin des urnes.

Plus que jamais la France a besoin des Valeurs Radicales, nées du Siècle des Lumières. Nos Valeurs ont conquis les grandes Nations, demain elles doivent redonner espoir aux Français.

 Pour un statut du politique équitable et solidaire

Alors que Président de la République se félicite d’avoir fait une multitude de réforme depuis son élection, il y a une réforme qu’il n’a pas osé faire, c’est celle du politique.
Dans ce cadre, une très grande majorité des français est favorable :

  1. à un statut clair des élus ;
  2. au non cumul des retraites ;
  3. au mandat unique dès qu’il est national ;
  4. à la parité publique et privée ;
  5. au rajeunissement de la classe politique ;
  6. à la parité effective hommes/femmes au sein des Assemblées ;
  7. à la limitation à deux mandats consécutifs, pour permettre le renouvellement des générations ;
  8. à la non éligibilité à vie d’un élu condamné par la justice ;
  9. à  la réduction partielle de la retraite d’un élu en cas de condamnation par la justice.

Enfin, il est nécessaire de rappeler que la fonction du Président de la République ne peut-être associée à un parti politique. Il faut revenir à un régime parlementaire car notre République ne peut plus être une déviance monarchique.
Voici des pistes de travail que nous proposons au PRV et au PRG.

Ayons toujours à l’esprit que tout au long de son histoire le Radicalisme a toujours dérangé par ses prises de positions. C’est le secret de sa longévité.

—————————–
(1) Comme nous le disions dans une précédente lettre d’information, il devient urgent de prendre en compte le vote blanc dans toutes les élections.

Classé dans Politique | Laisser un commentaire

Les politiques auraient-ils oublié l’EGALITE face à la solidarité ???

Comme si les périodes difficiles auxquelles nos compatriotes sont confrontés ne suffisaient pas, une nouvelle polémique fait surface. A croire que la France devient, en ce domaine, la championne du monde.

Mais à qui la faute ? Le politique ne devrait-il pas réfléchir à deux fois avant de se lancer dans des projets où des lois qui peuvent interpeler certains sur l’égalité des traitements face à l’impôt où la solidarité ?

La journée de solidarité rompt-elle le principe d’égalité des Français devant l’impôt ? Voilà la question de droit que devra trancher la Cour de cassation  à la demande d’un salarié sur la constitutionnalité du « lundi de Pentecôte travaillé ».

Selon Maître Bertrand Salquin, qui défend ce dossier, c’est « un problème d’égalité devant l’impôt et les charges publiques », puisque seuls les salariés sont ponctionnés alors que ni les ministres, députés, artisans, professions libérales ou retraités … ne le sont.

Y aurait-il en France, des Français qui ne soient pas concernés par la vieillesse ?

Où vont les fonds récoltés ?

Selon la socialiste Laurence Dumont, dans le Parisien-Aujourd’hui en France, 150 millions d’euros collectés pour la journée de solidarité en faveur des personnes âgées auraient servi à « colmater le trou de la Sécurité sociale ».

Ainsi, depuis 2004, 1,855 milliard d’euros n’auraient  été correctement affectés.

Tout le monde se rappelle que les fonds récoltés pour la vignette auto devaient-être destinés à l’amélioration des conditions de vie des personnes âgées. Malheureusement nous savons tous comment cela c’est terminé.

Le triste algorithme de calcul plombe une fois encore la solidarité :
 « Bonne intention + amnésie = détournement d’argent public solidaire au profit des déficits ».

 Que l’on veuille où pas, cette journée de la solidarité « sélective dans l’obligation » ressemble déjà à nouvel impôt bien déguisé.

Classé dans Politique | Laisser un commentaire

Une confédération des centres « avant l’été »

PARIS — Les leaders centristes de la majorité, notamment Jean-Louis Borloo (parti radical) et Hervé Morin (Nouveau centre), ont tenu leur première réunion mardi soir à l’Assemblée, en vue de la création d’une « confédération » centriste prévue « avant l’été ».

« Comme prévu et à la date prévue, la réunion (du +comité exécutif+ de cette future confédération) s’est faite », avec des centristes de l’UMP, le Nouveau Centre, les Radicaux, la Gauche moderne (de Jean-Marie Bockel) et l’Alliance centriste (de Jean Arthuis), a déclaré M. Borloo à l’issue de la réunion.

Il a cité trois chantiers qui seront confiés « dès demain (mercredi) » à trois groupes de travail : « une charte des valeurs » communes, « les priorités pour 2012 », « les statuts et l’organisation » de la future confédération.

« Le calendrier est arrêté » avec une « réunion tous les 15 jours » et « dans six semaines (au lendemain des cantonales,ndlr), un point précis que l’on espère le plus avancé possible », a précisé M. Borloo.

Le patron des Radicaux est toutefois resté prudent sur la date du lancement officiel de la confédération: « ce sera rapide », a-t-il dit.

« Ce sera avant l’été, quoi qu’il arrive », a affirmé le président exécutif du Nouveau centre Jean-Christophe Lagarde. « On a fixé à début avril, dans les quinze premiers jours d’avril, une étape qui peut être conclusive », a ajouté le député de Seine-Saint-Denis.

Par ailleurs, la question épineuse de l’émancipation du Parti radical de l’UMP (les deux partis sont liés par un contrat d’association), qui devrait être tranchée lors d’un congrès extrordinaire des Radicaux mi-mai, ne semble plus être un préalable au rassemblement.

« Tous les préalables sont levés », a déclaré sur ce point le lieutenant de M. Borloo, Laurent Hénart. Et pour les Radicaux, « l’idéal serait, selon lui, d’examiner les résultats des différents chantiers » engagés en vue de la création de la confédération lors du congrès radical de mai.

« Evidemment, la confédération des centres (…) ce sont des hommes et des femmes qui n’ont pas d’appartenance double » mais « il n’y a pas d’ultimatum », a déclaré à son tour le porte-parole du NC Philippe Vigier.

Enfin, au Nouveau Centre comme chez les Radicaux, on renvoie « à l’automne » le choix du candidat qui portera les couleurs de la nouvelle confédération des centres en 2012.

« Pour que l’on ait un candidat qui ne joue pas en deuxième division il faut que l’on soit d’abord rassemblés sur des valeurs et des objectifs prioritaires pour 2012 », a déclaré M. Lagarde dont le patron, Hervé Morin, affiche depuis plusieurs mois son ambition présidentielle.

AFP le 16 février 2011

Classé dans Politique | Laisser un commentaire

Pour une confédération indépendante du Centre « Laïque et Républicaine »

Les Français ne sont pas dupes, la précampagne pour l’élection présidentielle a commencé. Le Président de la République, malgré des sondages de popularité qui ne lui sont pas favorables, ne veut pas d’un candidat du Centre en 2012. Cette prise de position déplait à nos compatriotes et bien-sûr aux Centristes.

Et pourtant, 64% de nos concitoyens souhaitent un candidat centriste aux prochaines élections présidentielles. Un candidat centriste issue d’une confédération dans laquelle toutes ses composantes sont connues et identifiées. Une confédération où chaque composante est une valeur ajoutée à l’ensemble. Une confédération dans laquelle les valeurs du « bien vivre ensemble » sont au centre des préoccupations.

Le Centre occupe une place privilégiée dans l’esprit des Français. Alors que force est de constater, la bipolarisation est à bout de souffle et ne correspond plus aux attentes de l’opinion publique.
Ce sondage, une fois de plus, confirme la soif de nos concitoyens d’avoir une présence politique représentative dans notre pays. De plus en plus la gauche et la droite se confondent, tandis que les électeurs se détournent à chaque élection un peu plus des urnes.  

Si ce rassemblement Centriste ne voit pas  le jour, nous risquons de favoriser le développement du  Front National.

Une confédération indépendante du Centre « Laïque et Républicaine » est sans aucun doute le meilleur  moyen de réconcilier le pays avec sa politique.

Classé dans Politique | Laisser un commentaire