Les radicaux au pays du nougat

Divine surprise pour le petit Parti radical de Jean-Louis Borloo qui tient ce week-end son université d’été à Montélimar (Drôme) devant 800 adhérents : Martin Hirsch est venu à point nommé y défendre le revenu de solidarité active (RSA) dont il est le promoteur. Une mesure accueillie avec enthousiasme par les radicaux, auxquels elle fournit une occasion idéale de se démarquer de l’UMP, le parti grand frère un rien étouffant auquel ils sont rattachés.

«Avec son plan de cohésion sociale, Jean Louis Borloo a permis en 2005 les premières expérimentations du RSA. C’était notre programme ! » martèle le secrétaire général Laurent Hénart qui regrette les critiques de « l’aile libérale de l’UMP » au point, dit-il, d’avoir presque l’impression que « le PS porte la réforme tandis que l’UMP grogne ».

Congrès en décembre dans le fief de Borloo

En arrivant, le haut-commissaire aux Solidarités actives, en jean et polo, est tombé sur… Hervé Mariton, député UMP du département, très critique contre un RSA qu’il aurait fallu, selon lui, « rendre dégressif au lieu d’organiser l’assistanat à vie ». Mais ce sont aux « girouettes » de la majorité que s’en est pris Martin Hirsch : « Je n’ai pas changé un iota de position.
En revanche, ceux qui étaient pour, à un moment donné, et qui sont contre ou mi-figue mi-raisin, aujourd’hui, c’est eux qui jouent les girouettes », a-t-il lancé avant de recevoir un vibrant soutien de sa collègue Rama Yade.

Le Parti radical, qui revendique 10 000 adhérents, a aussi invité dans la capitale du nougat Henri Guaino, conseiller de Nicolas Sarkozy, ainsi que Jean-Marie Cavada, ex-UDF aujourd’hui proche du Nouveau Centre, la secrétaire d’Etat aux Droits de l’homme Rama Yade, Jean-Marie Bockel, fondateur de la Gauche moderne et le député européen Thierry Cornillet, ex-UDF-MoDem qui s’apprête à le rejoindre.
Les radicaux vont continuer à se muscler après l’université d’été qui se termine ce soir : ils désigneront d’ici à octobre des chefs de file pour les élections européennes de 2009 et tiendront un congrès en décembre à Valenciennes, le fief de Borloo.

Martine Chevalet | 31.08.2008, 07h00 pour Le Parisien

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L’Union pour la Méditerranée : c’est parti !

Le 13 juillet 2008 en fin de journée, lors d’une conférence de presse conjointe à plusieurs responsables politiques mondiaux, Nicolas Sarkozi a annoncé les grandes lignes adoptées à l’issue du 1er sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM).

Installés à la tribune de presse de l’Elysée : M. Ban Ki-moon – Secrétaire général des nations Unis, M. Nicolas Sarkozi – Président Français, M. Mohamed Hosni MOUBARAK – Président Egyptien, M. José Manuel Barroso – Président de la Commission Européenne et M. Bernard Kouchner – Ministre des Affaires Etrangères français.

Les membres du sommet ont décidé, de façon unanime, d’une part une égalité entre le nord et le sud et d’autre part une volonté de se retrouver autour de projets concrets.

Pour se donner toutes les chances de réussir, un sommet réunissant les chefs d’Etats se déroulera tous les 2 ans, la première coprésidence est confiée à messieurs Moubarak et Sarkozi et les ministres des affaires étrangères des Etats membres se réuniront annuellement. Enfin, la ligue arabe sera l’invitée permanente des sommets.

6 projets sont mis en chantier :

1. La dépollution de la méditerranée (pour en faire la mer la plus propre du monde) ;

2. Les autoroutes terrestres et maritimes (transfert du fret) ;

3. La définition d’un programme commun de protection civile sur la prévention des catastrophes ;

4. Un Plan solaire méditerranéen ;

5. La création d’une Université euro-méditerranéenne et d’un projet Erasmus de circulation de l’ensemble des étudiants de la méditerranée ;

6. L’initiative méditerranéenne de développement des entreprises.

Au mois de novembre, les ministres des affaires étrangères se réuniront pour annoncer la composition et le lieu de résidence du Secrétariat de l’Union pour la Méditerranée.

D’ici là, les Etats vont travailler sur des propositions de financement pour les projets à l’image de ce qui s’est fait pour les institutions européennes.

Les détails structurels, organisationnels et financiers, acceptés à l’unanimité des membres, figurent dans la déclaration adoptée par le sommet.

Richard de LEMENY-MAKEDONE, Secrétaire Général de la région IDF.
Membre du Comité Exécutif
Parti Radical 77

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« On n’est plus dans la tradition française »

Propos de Didier MAUS, Président émérite de l’association française de droit constitutionnel, recueillis par Martine CHEVALET pour "le Parisien Dimanche" du 10 février 2008.

Comment les constitutionnalistes réagissent-ils au style présidentiel si inédit de Nicolas Sarkozy ?

Didier MAUS. C’est la première fois que la vie privée d’un président est aussi imbriquée dans la vie publique. Jamais jusqu’à présent il n’y avait eu une telle interférence. Aucun des éléments récents pris séparément, comme son mariage à l’Elysée, ne soulève de difficulté constitutionnelle en soi ni ne contredit le droit Mais leur accumulation peut alimenter une interrogation sur la dignité de la fonction présidentielle. Craignez-vous une altération de la fonction ?

Personne ne peut savoir ce que de viendra l’image du président et le cas échéant, quelles en seront les conséquences. Il est absolument indispensable que nous ayons rapidement une image — certes heureuse du président — qui ne soit pas uniquement nourrie par ces photos sur sa vie privée. D’ailleurs, elle n’est pas si privée que cela puisque lui-même la met en scène, d’où la grande difficulté.

Le président prend-il un risque avec cette surexposition médiatique ?

Son mode d’élection au suffrage universel, ses fonctions de gardien des institutions font qu’il n’est pas un citoyen comme les autres. Il bénéficie d’un statut unique. C’est à lui de veiller à ce que cette singularité, par sa vie privée et son action, n’abaisse pas la fonction présidentielle.

La plainte au pénal contre un hebdomadaire, est-ce un rapport inédit aux médias ?

Il est parfaitement normal que Nicolas Sarkozy, agissant en qualité de simple citoyen et non de président, utilise les amies juridiques à sa disposition quand il en a besoin à titre privé. Toutefois, on voit bien que l’un rejaillit sur l’autre. Nous sommes, depuis son élection, dans une succession de « premières » au sens alpiniste du terme. C’est la première fois qu’un président a intégré de lui-même sa vie privée dans sa stratégie politique. Depuis un an qu’il est élu, il accumule ces premières. On n’est plus dans la tradition française. Son image aujourd’hui est la résultante de toutes ces singularités. Il est difficile d’en poser les limites.

L’Elysée objecte volontiers un devoir de transparence vis-à-vis des Français…

La transparence, c’est d’abord ce qui touche au domaine public. Mais il n’y a qu’un juge de paix : l’électeur.

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Les députés radicaux valoisiens veulent être plus visibles au sein de l’UMP

AFP 062010 DEC 07


Les députés du Parti radical (associé à l’UMP) entendent être "plus visibles" au sein de la majorité sans pour autant remettre en question leur appartenance au groupe UMP à l’Assemblée, a déclaré jeudi à l’AFP Laurent Hénart, secrétaire général des Radicaux valoisiens. "Nous allons nous regrouper tous les 15 jours en réunion de coordination pour discuter des sujets de fond", a indiqué le député de Meurthe-et-Moselle. Le Parti radical compte 17 députés: M. Hénart, Jean-Louis Bernard, Renaud Dutreil, Alain Ferry, Jean Grenet, Françoise Hostalier, Robert Lecou, Jean Leonetti, François Loos, Alain Marc, Frédéric Reiss, Franck Reynier, François Scellier, André Wojciechowski et Michel Zumkeller, qui viennent d’être rejoints par Pierre Morel à l’Huissier et Alfred Almont. Un groupe parlementaire requiert 20 membres pour pouvoir se constituer de manière autonome. Cette perspective n’est pas à l’ordre du jour, assure M. Hénart, en rappelant que les Radicaux valoisiens avaient "un accord de législature" avec l’UMP. "Il n’y a pas de crise avec le groupe UMP et rien ne justifierait aujourd’hui qu’on revienne sur ce contrat", a-t-il ajouté. "Nous voulons juste être plus visibles au sein de la majorité. Nicolas Sarkozy lui-même a dit que la majorité ne peut se résumer à l’UMP", a-t-il poursuivi. "Il y a un groupe UMP, il est uni et restera uni. Il n’est pas question qu’il y ait une autonomie de nos députés", a déclaré pour sa part M. Leonetti, député radical et vice-président du groupe UMP. A l’UMP, certains soupçonnent toutefois les Radicaux valoisiens, sous la houlette de leur nouveau président Jean-Louis Borloo , numéro deux du gouvernement, de s’engager dans une stratégie d’autonomie.

frd/tmo/ei

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Parti radical: Hénart secrétaire général et Lepeltier, porte-parole.

AFP 042127 DEC 07


Le comité exécutif du Parti radical (associé à l’UMP) a désigné mardi soir Laurent Hénart au poste de secrétaire général, numéro deux du parti, et Serge Lepeltier à celui de premier vice-président délégué et porte-parole, a annoncé M. Lepeltier à l’AFP. Dans ses nouvelles fonctions, M. Hénart entend donner "les moyens au parti de mettre en oeuvre l’objectif fixé" par le nouveau président Jean-Louis Borloo, "dans une indépendance loyale" au sein de la majorité, a-t-il expliqué à l’AFP. "Nous voulons soutenir la politique de modernisation du pays, dans le respect du pacte républicain" et tripler le nombre des adhérents d’ici à 2009, a précisé M. Hénart, qui assurera l’organisation du parti, notamment dans les fédérations. M. Hénart, 39 ans, député de Meurthe-et-Moselle, a assumé brièvement les fonctions de secrétaire d’Etat à l’insertion professionnelle des jeunes au sein du ministère de la Cohésion sociale de M. Borloo dans le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. M. Lepeltier, 54 ans, sera "chargé de faire le lien avec les autres formations politiques alliées" (UMP, Nouveau Centre, La Gauche moderne), et de consolider "les passerelles" en vue d’un rapprochement avec les radicaux de gauche, a-t-il précisé à l’AFP. M. Lepeltier, ancien sénateur et député du Cher réélu maire de Bourges en 2005, a été ministre de l’Ecologie et du Développement durable, dans le 3ème gouvernement Raffarin. Le comité exécutif du Parti radical a également élu pour deux ans deux secrétaires généraux adjoints: Arlette Fructus, conseillère régionale en PACA, et le sénateur-maire de Saint-Etienne, Michel Thiollière.

rhl/lln

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Opinion radicale

« Dans les domaines décisifs qui engagent notre avenir, le débat des idées doit prendre le pas sur le combat des partis. La concertation entre majorité et opposition doit alors devenir naturelle et l’ouverture à la majorité d’idées doit n’exclure aucune bonne volonté ».

Edgar FAURE
Edgar FAURE

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