BEURK BURKA

Un vent de polémique veut soulever le vêtement bleu qui en linceule certaines femmes musulmanes. Elles déambulent sur les trottoirs de Marianne depuis des années. Lentement et sûrement, l’éclosion de ces nuits bleues closes dans nos rues et commerces s’impose à nos regards et nos interrogations.

Le vêtement comme le dévêtement en dit long sur l’état des mœurs et nos réactions en disent long sur l’état de nos angoisses. Une simple proposition de résolution présentée par un député communiste peu représentatif a mis le feu aux fanfreluches fantomatiques et a déclenché des réactions en chaîne contre la burka !

On veut une commission d’enquête, Fadela Amara veut une loi pour « l’interdiction de ce cercueil ». Que faire ? D’abord ne pas foncer sur le chiffon bleu comme sur le chiffon rouge qu’agitent devant nos nerfs fragiles les fondamentalistes. Je suis fondamentalement moi aussi contre une loi qui interdirait le port d’un vêtement spécifique en raison du lien politique qu’il pourrait avoir avec l’islam intégriste. On n’est dupe de rien.

Ces femmes encagées pour voir sans être vues attestent du pouvoir d’endoctrinement des fondamentalistes, c’est évident. Elles attestent aussi d’une odieuse idée de la femme perçue comme objet de soumission au maître tout puissant, propriétaire exclusif du visage même de l’épouse qu’aucun regard ne doit effleurer.

C’est la mode afghane, le tablier dont les talibans recouvrent les filles d’Eve pour qu’elles n’échappent jamais à la soumission à la loi de l’ensevelissement vestimentaire. N’empêche, interdire cette provocation des ombres dans les rues ne ferait que renforcer la puissance de la provocation. Vous imaginez des policiers se coltinant une femme en burka pour l’arrêter ? Qu’est ce qu’ils vont faire ? La déshabiller ? La menotter ? Braquer la burka ?

Vous imaginez des juges sous leurs robes noires réprimer par l’amende ou la prison le port de la robe bleu ? Les fondamentalistes, qui sont plus coraniques que le coran, ce dernier n’ayant jamais rendu le port de ce scaphandre en eau morte obligatoire cherchent la provocation, l’affrontement, le martyr facile, le procès spectaculaire, la pub des prétoires, ils jouent sur les reflexes féministes, ô combien compréhensibles pour assurer leur coup. La femme serait obligée de porter cette tenue sur ordre du mari, des frères, des religieux.

C’est peut-être vrai pour certaines, ça ne l’est pas pour toutes, alors on va organiser une police du chiffon, perquisitionnant les tiroirs, les armoires, et questionnant les épouses pour savoir si elles portent de gaieté de cœur la tenue terrible… et le port du string ? Et les porte-jarretelles ? Va-t-on s’interroger pour savoir si la femme est libre ou si elle subit le diktat du macho moyen mateur ? Vous me direz, là on est dans la sphère de la vie privée.  Certes, mais on voit bien comment on glisse de la vie publique à la vie privée.

Les fondamentalistes nous obligent à retourner comme on dit dans le rugby, aux fondamentaux : les lois et les règles de la république, ni plus ni moins, ni putes ni soumises : dans la vie privée (la maison et la rue) fais ce qu’il te plaît, dans la vie publique (tout le reste) fais ce qu’il plaît à la république laïque, libre, égalitaire, fraternelle, sinon…va te rhabiller !

Comment en est on arrivé à cette contradiction du monde moderne, ou entre le jour et la nuit se faufilent des fossiles bien vivants, acharnés à paraître les propagandistes d’une réaction inouïe ?

Gilbert COLLARD

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Transports : Valérie PECRESSE s’en mêle

A un an des élections régionales, Valérie Pécresse, tête de liste UMP, a choisi son cheval de bataille : les transports. Samedi, elle a lancé une grande consultation sur le sujet, à peine 48 heures après que le conseil régional a voté la première tranche d’un plan de 18,9 milliards qui doit  notamment permettre le lancement d’Arc Express, rocade de métro autour de Paris.

Qualifiant l’Ile-de France de «championne du monde de la congestion», la ministre de l’Enseignement supérieur a notamment vanté les mérites du «Grand huit», autre projet de métro qui, lui, figure dans le Grand Paris de Nicolas Sarkozy et qui doit relier les principaux pôles économiques Franciliens, comme Orly (94), Saclay (91) et La Défense (92). «On ne sacrifiera pas à un grand projet tous les autres», a-t-elle promis, anticipant d’éventuels soucis de financement.

Source : DirectMatinPlus

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Borloo, joker vert

Il plane, Borloo. Symbole gouvernemental de l’écologie triomphante post-électorale, nouvelle marotte sondagière – il est devenu la personnalité politique la plus populaire du moment – Borloo biche. Heureux ? Pfff ! Il feint de se soucier de sa cote d’amour dans l’opinion et à l’Elysée comme de l’an quarante. Assure avoir d’autres objets de préoccupation. Ses desseins, veut-il nous faire croire tout en précisant qu’il ne revient pas de l’enfer en matière de popularité, sont planétaires, sa circonscription, universelle, et son ambition, secondaire. Pas question de se livrer aux petits jeux du casting gouvernemental. «Je ne me produits pas aux Mathurins.»

Son horizon, c’est le Grenelle de l’environnement – qui devrait permettre, selon une étude du BCG, la création de 600 000 emplois -, mais aussi la mise en place de la taxe carbone, qu’il préfère ap peler «contribution climat énergie», manière de ne pas lier éternellement protection de l’environnement et taxes.

Devenu le joker chlorophylle de la majorité, le cofondateur de Génération Ecologie est néanmoins plus présent que jamais depuis le score « historique » réalisé par la liste de Dany Cohn-Bendit. Le voici à nouveau sur les plateaux de télévision. Inchangé. Avec son style direct et gouailleur, cette insolence calculée, ce regard moqueur qu’il porte sur le petit théâtre parisien, ses journalistes, ses petits marquis et ses grands courtisans. Faux dilettante. Le cheveu comme le reste : en bataille. A part, Borloo ? Pas tant que ça.

Le numéro deux du gouvernement avait caressé un moment l’idée de quitter son ministère pour celui de la Justice ou de l’Education mais, comme le note un ami influent du président de la République, en lui décernant un label d’écologiquement correct, Nicolas Hulot «l’a scotché pour un petit bout de temps à son ministère». Qu’importe. Borloo voit grand. De la protection des hippocampes à la relance verte. De la lutte contre le réchauffement climatique à la promotion du développement durable. Il a de l’or électoral entre les mains. Et il le sait.

Anne FULDA

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La France pousse les véhicules propres mais devra être patiente

Le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, au volant d’un "véhicule décarboné", et la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse. Jean-Louis Borloo, a présenté jeudi à Paris onze prototypes de véhicules émettant très peu de CO2 partiellement financés par l’Etat, affichant son optimisme et sa détermination "pour gagner la bataille des véhicules décarbonés". (Reuters/Philippe Wojazer)

Le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo, qui a présenté jeudi à Paris onze prototypes partiellement financés par l’Etat, a affiché son optimisme et sa détermination "pour gagner la bataille des véhicules décarbonés", présentés comme propres car émettant très peu de CO2.
Il a cependant dû déchanter chaque fois que le porteur d’un projet lui expliquait que la commercialisation attendrait plusieurs années.

Le Fonds démonstrateur de recherche de l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie), financé à hauteur de 400 millions d’euros sur quatre ans par l’Etat, encourage les constructeurs à investir dans la recherche et le développement de véhicules électriques et hybrides.

Il était temps pour les constructeurs français, qui comptent plusieurs années de retard sur les firmes japonaises ou allemandes en la matière.
Sautant gaiement d’un prototype à l’autre, manquant d’écraser les journalistes sur un cyclomoteur tricycle, Jean-Louis Borloo a souhaité que "15% des achats du parc dans les deux ans et demi à trois ans qui viennent puissent être décarbonés". Pour donner l’exemple, le gouvernement a prévu 100.000 commandes publiques de véhicules de ce type. Le ministre de l’Ecologie a aussi proposé l’extension aux autobus et utilitaires légers du bonus écologique qui existe pour les voitures qui émettent moins de 60g de CO2 au kilomètre.

"La France a tout ce qu’il faut pour assurer le leadership : on a les capacités de recherche, les constructeurs, la volonté populaire", a-t-il assuré.
En 2008, la France n’a pas été loin de la place que lui attribue Jean-Louis Borloo en Europe. Le taux moyen d’émission de CO2 des voitures neuves vendues y a atteint 140g/km, contre 138g/km pour le Portugal, selon le baromètre de l’Ademe.

"MATURITÉ"

Pour les véhicules électriques ou hybrides, émettant bien moins de 100g/km, les constructeurs français sont pourtant en retard. PSA Peugeot-Citroën lancera en 2011 deux modèles hybrides et un autre 100% électrique. Dès cette année, BMW et Mercedes vont proposer des modèles de luxe légèrement hybrides. Toyota, Honda et Nissan, au Japon, ont déjà trouvé depuis plusieurs années le potentiel commercial pour des voitures "vertes".

En France, selon Michel Gardel, président de Toyota France, "on est en pleine période de maturité pour ce projet". "Le citoyen se rapproche de plus en plus du consommateur", a-t-il dit à Reuters, citant les 16,28% obtenus par les listes Europe Ecologie aux récentes élections européennes. "On peut penser que le consommateur va suivre sur des projets acceptables en prix. "En France, on a une grande réceptivité des pouvoirs publics sur ces projets. Le paradigme, c’est de produire la bonne voiture, au bon moment, au bon endroit. "Comme l’électricité en France est produite sans gaz à effet de serre, la voiture électrique ou hybride rechargeable constitue un bon support de la mobilité pour la France", a-t-il ajouté.

En Europe, la Scandinavie et les Pays-Bas ont quelques années d’avance selon lui. Pour qu’il y ait en 2011 "de manière standardisée, à un prix normal, autant de voitures différentes électriques ou presque électriques que les Français le souhaitent", comme le désire Jean-Louis Borloo, le gouvernement doit aussi développer les infrastructures de recharge.

Un groupe de travail sur le déploiement national de bornes de recharge de voitures électriques rendra ses premières recommandations à la fin du mois.

Source : L’express

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Commission des comptes de la sécurité sociale : doublement du déficit du régime général en 2009

Les ministres Roselyne Bachelot-Narquin, Éric Woerth et Nadine Morano, ont présidé la Commission des comptes de la sécurité sociale. Celle-ci souligne la forte aggravation du déficit du régime général à prévoir pour 2009 (environ 20 Md€), en raison de la récession et la chute de l’emploi. La branche maladie subit la plus forte dégradation. Éric Woerth a exclu toute augmentation des prélèvements obligatoires ou de la CRDS.

  2007 2008
LFSS 2009
2008
CCSS
2009
LFSS 2009
2009
CCSS
CNAM – Maladie -4,6 -4,2 -4,4 -4,6 -9,4
CNAM – AT-MP -0,5 0,3 0,2 -0,1 -0,3
CNAV -4,6 -5,8 -5,6 -5,3 -7,7
CNAF 0,2 0,3 -0,3 -0,5 -2,6
RG -9,5 -9,3 -10,2 -10,5 -20,1
           
FSV 0,2 0,8 0,8 -1,0 -2,1

Pour 2008, les résultats sont proches des prévisions de la loi de financement de la sécurité sociale 2009, malgré l’impact de la crise. Le déficit s’établit à 10,2 milliards d’euros. La révision à la baisse de la masse salariale (3,6% contre 4,25% estimé) s’est traduite par une diminution des recettes de plus de 1 milliard d’euros. Les dépenses, en revanche, ont été bien maîtrisées. L’ONDAM a progressé de 3,4% en 2008 après 4,2% en 2007.

En 2009, l’effet de la crise économique conduit à dégrader le déficit du régime général de près de 10 milliards d’euros par rapport à l’objectif voté en loi de financement de la sécurité sociale pour 2009. La révision à la baisse de la masse salariale (-1,25% au lieu de 2,75% en LFSS) affecte les recettes pour environ 8 milliards d’euros. L’augmentation du chômage a pour conséquence de différer la baisse des cotisations chômage et donc l’augmentation prévue des cotisations vieillesse et d’augmenter le niveau des prestations logement. Au total, l’impact de la crise est de l’ordre de 10 milliards d’euros, ce qui explique la moitié du déficit du régime général qui atteint un niveau sans précédent de 20,1 milliards d’euros

L’objectif, dans ce contexte, reste la maîtrise des dépenses. Le comité d’alerte, dans son avis du 29 mai dernier, a pointé un risque de dépassement de l’ONDAM de 300 à 500 millions d’euros par rapport à l’objectif voté en loi de financement. Roselyne BACHELOT et Éric WOERTH ont réaffirmé leur objectif de respecter l’ONDAM voté à 3,3% par le Parlement. Des actions sont engagées avec les caisses d’assurance maladie pour juguler la progression des indemnités journalières et des frais de transports sanitaires, deux postes de dépenses en forte augmentation (respectivement +6,7% et +7,4% sur les 4 premiers mois de 2009). Les contrôles des "gros prescripteurs" seront renforcés. De manière plus générale, les ministres souhaitent que le taux de réalisation des mesures de maîtrise médicalisée s’améliore nettement. Par ailleurs, afin de garantir une bonne gestion des fonds publics, l’exécution des crédits sera suivie avec attention et si certaines dotations ont été surévaluées par rapport aux besoins, elles seront révisées à la baisse dans le prochain projet de loi de financement de la sécurité sociale pour venir en atténuation de l’ONDAM 2009.

Les effets de la crise économique rendent nécessaire de trouver les moyens d’assurer le financement des besoins de trésorerie croissants du régime général. Éric WOERTH a confirmé que le plafond d’emprunt de l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale, fixé à 18,9 milliards d¿euros pour 2009 dans la LFSS, sera relevé par décret en conseil des ministres puis ratifié par le Parlement dans le prochain PLFSS. Pour 2010, dans le contexte actuel de crise économique, le gouvernement ne souhaite ni augmenter les prélèvements obligatoires ni revenir sur les principes vertueux d’une gestion spécifique de la dette sociale au sein de la CADES.  Éric WOERTH a clairement exclu toute hausse de la CRDS ou de reprise de la dette par l’État en 2010 et indiqué que, pour passer le cap difficile de l’année 2010, le financement des prestations sociales sera garanti en donnant à l’ACOSS les moyens de trésorerie nécessaires.

Source : Ministère du Budget, des comptes publics et de la fonction publique, 15/06/2009

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Le Grenelle-environnement: 600.000 emplois et 450 mds Euros d’ici 2020

Les mesures mises en oeuvre par le Grenelle de l’environnement permettront la création de plus de 600.000 emplois et généreront 450 mds d’euros d’activité économique sur la période 2009-2020, selon une étude américaine publiée mardi.

Le ministère du Développement durable avait mandaté en début d’année le cabinet Boston Consultant Group pour une évaluation indépendante des mesures déjà en cours du Grenelle (bâtiments, transports, énergie…)

"Les 15 grands programmes du Grenelle participent à la relance de l’économie de manière substantielle, en générant une activité sur 12 ans d’environ 450 milliards d’euros financés à hauteur de 170 mds par l’Etat et les collectivités territoriales", concluent les experts américains.

Ils "permettront la création de plus de 600.000 emplois en moyenne sur la même période (2009-2020), principalement grâce aux projets d’infrastructures dans le secteur du BTP", ajoutent-ils.

Ils estiment également que ces programmes devraient apporter une "amélioration significative" de la balance commerciale de la France grâce à une réduction de 25% de la consommation thermique (pétrole et gaz) à l’horizon 2020.

"On est là clairement sur une croissance verte, même s’il est impossible de dire qu’elle permettra de compenser les pertes dues aux autres secteurs" a estimé le ministre, Jean-Louis Borloo. "Si on a un deuxième train de mesures liées à de nouvelles technologies d’ici trois ans, la pente ascendante des créations d’emplois pourrait très bien rester constante", a-t-il espéré.

Selon Boston Consultant Group, la France réduira d’un quart (24%) ses émissions de gaz à effet de serre entre 2007 et 2020, "dont la moitié environ grâce à la substitution d’énergie thermique par des énergies renouvelables et environ 25% grâce aux mesures du bâtiment".

Cependant, ces efforts seront insuffisants pour atteindre l’objectif qu’elle s’est fixée de diviser par quatre ses émissions polluantes d’ici 2050 par rapport à 1990, un objectif qui "nécessitera la mise en place de mesures supplémentaires", concluent les experts.

Source : AFP

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Environnement: plus de 10.000 éco-prêts à taux zéro, annonce Jean-Louis Borloo

Le ministre de l’Ecologie et du Développement durable Jean-Louis Borloo se félicite mardi du "succès étonnant" de l’éco-prêts à taux zéro, avec "plus de 10.000 ont été accordés en deux mois", et des "600.000 emplois" que créera le Grenelle de l’Environnement.

"Le succès est étonnant et va au-delà de nos prévisions. En deux mois, plus de 10.000 prêts ont déjà été distribués. Je pense que nous allons aller beaucoup plus vite que prévu puisque nous avions tablé sur 100.000 prêts sur les douze premiers mois", précise Jean-Louis Borloo dans "Les Echos".

"Je note aussi également sur le solaire que nous sommes débordés de demandes de particuliers qui veulent raccorder leurs installations photovoltaïques", précise le ministre de l’Ecologie. "Nous avons déjà près de 5.000 raccordements sur le seul premier trimestre 2009, alors qu’il n’en existait que 10.000 jusqu’à la fin 2008".

"L’écologie n’est pas uniquement une source de dépenses, mais un élément de sortie de crise massif", assure M. Borloo, arguant que "les 15 programmes du Grenelle permettront la création de 600.000 emplois sur la période 2009-2020, dont l’essentiel dans les trois premières années". Ce sont les conclusions d’une étude réalisé par un cabinet de conseil américain sur le Grenelle.

"Si on regarde de près, on remarque à quel point l’emploi Grenelle se développe rapidement pour atteindre 530.000 emplois en 2011", ajoute le ministre.

Source : Associated Press

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Mission pour Laurent HENART

Le député de Meurthe-et-Moselle Laurent Hénart a été chargé d’une mission par le Premier ministre. Il doit examiner les solutions pour développer l’apprentissage dans le secteur public. Cette disposition figure déjà dans le plan de cohésion sociale mais a rencontré des difficultés dans sa mise en œuvre. Le souci ne réside pas dans sa légalité, mais dans l’adaptation des services publics. Collectivités, hôpitaux, services de l’Etat pourraient recevoir des apprentis. Laurent Hénart utilisera ses connaissances d’ancien secrétaire d’Etat mais aussi l’expérience de la mairie de Nancy, dont il est adjoint : la Ville emploie une cinquantaine d’apprentis. Quatre ministères sont concernés.

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La ligne 1 bientôt automatique

La ligne de métro la plus fréquentée de la capitale, avec 725000 voyageurs quotidiens, sera complètement automatisée en 2012. Elaboré sur les bases de la ligne 14, le projet promet plus de régularité et de sécurité, selon la RATP.

Plus d’un siècle après sa construction, la ligne 1, la plus ancienne du métro parisien, prépare l’avenir. Un futur entièrement automatisé entre le château de Vincennes et La Défense. Samedi, la RATP a dévoilé en avant-première les secrets de ce chantier ainsi que le prochain train MP05 fabriqué à Valenciennes (Nord) par Alstom. Ce projet ambitieux, inspiré par la ligne 14, sera entièrement opérationnel en mars 2012 et coûtera plus de 600 millions d’euros à la Régie. «Pour la première fois au monde, nous allons automatiser une ligne ancienne, annonce Yves Ramette, directeur général adjoint de la RATP. Ce projet de service nous permettra de gagner en régularité, en sécurité et en flexibilité.» Autre challenge de taille: la transformation de la ligne sans interrompre le trafic, où 725000 voyageurs circulent quotidiennement entre les vingt-cinq stations.

85secondes entre deux trains

Les travaux, qui s’étaient faits discrets depuis février 2007, entrent désormais dans une phase intensive. L’installation des portes palières en représente la partie la plus visible et la plus délicate. La station Bérault, à Vincennes, est d’ailleurs déjà équipée. Un atout pour la sécurité des usagers, sur une ligne dont les problèmes sont dus dans sept cas sur dix à des incidents voyageurs. «Le nombre de suicides y est notamment plus important par rapport aux autres lignes du réseau, rapporte Gérald Churchill, directeur de l’opération sur la ligne 1. Dès qu’elle sera automatisée, sa régularité va bondir de 50 %.» Fin 2009, un quart de la ligne sera équipé de façades de quai. Les métros pourront également circuler plus vite, avec une fréquence d’un train toutes les 85 secondes aux heures de pointe.

Des navettes plus colorées et vidéosurveillées

Les navettes MP05 vont remplacer progressivement les MP89 qui circulent actuellement. «Entre la fin 2010 et début 2012, elles cohabiteront. Une fois remplacé, l’ancien matériel migrera sur la ligne 4», explique Gérald Churchill. Les futures rames seront, quant à elles, plus colorées et agrémentées d’un système de rafraîchissement d’air. Des écrans vidéo feront leur apparition, ainsi que la vidéosurveillance. La ligne devrait être également capable de faire face à une hausse du trafic, alors qu’elle enregistre déjà 213millions de voyages par an.

L’opération en chiffres

  • Mars 2012. La ligne 1 sera entièrement automatisée. Dès fin 2010, les premières navettes automatiques circuleront en même temps que les anciens trains.
  • 16,6 km de voies devront être automatisés.
  • 100 chantiers ont lieu chaque nuit sur la ligne 1 entre 1h30 et 5h30.
  • 629 millions d’euros. C’est le coût total de l’opération. L’automatisation de la ligne revient à 150 millions, 479 millions concernent les nouveaux trains.
  • 250 conducteurs gèrent les rames de la ligne. Un accord syndical a été signé et prévoit leur reclassement.

Source : DirectMatinPlus

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Le remaniement aura lieu le 24 juin prochain

Il a su créer la surprise ! En annonçant qu’il s’exprimerait le 22 juin devant le Congrès, pour la première fois dans la Ve République, Nicolas Sarkozy a pris tout le monde de court. Le rendez-vous est d’importance. Ce sera l’occasion de lancer solennellement l’acte II du quinquennat.

Après le discours de Toulon sur la crise, en septembre, le discours de Versailles s’efforcera d’indiquer le «dessein» présidentiel pour en sortir. Après deux semaines d’intenses consultations des partis politiques, des partenaires sociaux, mais aussi de ses homologues européens à l’occasion du sommet de Bruxelles, Nicolas Sarkozy va tenter de fixer un nouveau cap, et annoncer les réformes de l’après-crise.

«À l’occasion des élections européennes, les Français ont exprimé leurs convictions mais aussi leurs attentes. Le président de la République souhaite exposer les orientations qu’il leur propose, tant pour ce qui est de notre politique européenne que pour ce qui concerne son projet économique et social», annonce le communiqué de la présidence.

«La surprise, reine de l’art»

Depuis l’adoption de la réforme de la Constitution en juillet 2008, Nicolas Sarkozy disposait de cette arme nouvelle dans son arsenal. On sait combien il avait bataillé pour la faire adopter. Il aura attendu onze mois avant de se livrer pour la première fois à cet exercice. Cela faisait plusieurs jours que l’entourage du président cherchait la meilleure façon de s’adresser aux Français après cette élection «inespérée», qui a fait place nette autour de lui. Mais restait la forme à trouver. Radio, télévision, discours décentralisé ? L’Élysée a su gagner le petit jeu du chat et de la souris avec les médias, en conservant le secret jusqu’à la fin.

Même lors de la réunion du G6, jeudi matin, où se retrouvent les proches du président, dont plusieurs ministres, Claude Guéant a préféré ne rien divulguer, pour éviter les fuites. «La surprise est la reine de l’art», glisse un conseiller, ravi de son effet.

Alors que le chef de l’État martèle autour de lui qu’il ne veut rien lâcher sur l’ouverture, il a trouvé l’occasion idéale de réaffirmer l’importance qu’il y a à rassembler les forces politiques. «Nous réunissons les parlementaires de tous les bords, et le président s’adresse à tout le monde, quel que soit le bord politique», se félicite un proche du chef de l’État. Quand le Parti socialiste est KO, et le MoDem de François Bayrou au tapis, Sarkozy s’offre un «triomphe à la romaine», sourit ce dernier. Seule incertitude, on ne sait pas encore si son discours sera suivi d’un débat dans l’Hémicycle après son départ. Mais le président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a déjà salué «un moment historique dans la vie parlementaire».

Le remaniement gouver­nemental tant attendu devrait être annoncé le surlendemain, le 24 juin, avant le Conseil des ministres. «On dit d’abord ce que l’on va faire, et on choisit ensuite les hommes pour le faire», résume Nicolas Sarkozy.

Lors du dernier Conseil des ministres, il a demandé à son gouvernement de «prendre patience», alors que le remaniement se fait attendre. «Laissez-moi savourer cette victoire», leur a-t-il dit. Il est probable que, face à une opposition désorientée, le chef de l’État savourera encore plus son succès «inespéré» du printemps.

Charles Jaigu

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